Troisième match de qualification et troisième victoire pour l'Algérie, qui devrait être l'un des premiers qualifiés pour la CAN-2015. Les huitième de finalistes de la défunte Coupe du Monde ont assumé leur statut de favori dans la poule «B». En témoignent ces deux succès, bien que poussifs, ramenés de l'extérieur. Après l'Ethiopie, c'est le Malawi, pourtant invaincu depuis 5 ans dans son antre fétiche de Blantyre, qui a chuté (2-0) à domicile face aux Algériens. Les «Flammes» ont vu leur réputation d'invincibles dans la citadelle de Kamazu voler en éclats face à la bravoure de Raïs M'bolhi et ses coéquipiers. Malgré une baisse de régime considérable après la pause, l'EN a pu ramener trois précieux points de son escale malawite. Pour commencer, il y a eu cette entame parfaite. Les Verts ne pouvaient pas espérer meilleur scénario pour débuter la rencontre face au Malawi. Après 9 minutes de jeu seulement, ils menaient déjà au score grâce à la tête rageuse de Rafik Halliche. Le défenseur central, préféré à Essaïd Belkalem souffrant de la cuisse gauche, a coupé la déviation de Sofiane Feghouli sur le premier corner du match botté par Yacine Brahimi. Le technicien de l'EN, Christian Gourcuff, avait déjà déclaré que le défenseur de Qatar SC était en superbe forme. Un constat confirmé par le match solide livré par le tôlier formé à l'école du NA Hussein Dey qui a, au passage, inscrit son 3e but avec la tunique de l'Algérie. Une prestation à l'image de celle livrée par ses compères lors d'un premier acte, où ils ont globalement dominé leur adversaire mis à part quelques moments de flottements. Le portier des Fennecs, Raïs M'bolhi a quand même dû sortir le grand jeu à la 21e minute pour empêcher un but tout fait des Malawites. Une occasion qui a réveillé Sofiane Feghouli. Dans la minute qui a suivi le sauvetage de Raïs, le joueur du FC Valence décroche une frappe puissante, mais le keeper adverse imite son homologue algérien et s'interpose. Même s'ils donnaient l'impression de maîtriser la partie, les «Guerriers du Désert» ont manqué de vigilance à l'approche de la pause. Faouzi Ghoulam, de retour dans le onze en lieu et place de Mesbah, n'assure pas la couverture. Le décalage est fait, mais Sohoya (45') ne parvient pas à concrétiser. La troupe à Christian Gourcuff regagne les vestiaires avec un mince, mais précieux avantage. L'alerte de la dernière minute était un avant-goût de ce qui attendait les nôtres pour la seconde manche. Le contraste entre les deux actes était saisissant. En effet, poussé par son public, le Malawi s'est montré dangereux profitant du recul des Mondialistes. Trois grosses occasions coup sur coup (55', 58 et 63'). L'excellent M'bolhi a annihilé les deux, pendant que son montant s'est occupé de renvoyer la dernière. La part de la «Baraka» venait d'être «consommée». Le temps fort du Malawi perdurait, mais l'arrière-garde du «Club Algérie» tenait bon. Les rentrées de Slimani (68') et Taïder (81'), à la place de Belfodil et Bentaleb respectivement, n'ont pas amélioré pour autant le rendement. Si l'avantage a été préservé c'est en grande partie grâce à un dernier rempart en état de grâce. M'bolhi aura grandement contribué à ce troisième succès avec un nouvel arrêt décisif à la 83e minute. 1 but à zéro c'était déjà bien, mais la lumière a jailli de Mesbah, qui a suppléé Ghoulam (88'), pour faire le break (90'+3) en reprenant victorieusement une remise d'Islam Slimani. Un réalisme froid pour venir éteindre définitivement l'ardeur des «Flammes» et s'asseoir confortablement à la tête de la poule «B» avec 9 unités sur les 9 possibles. Le latéral gauche a affirmé lors de la dernière conférence de presse (mardi dernier, ndlr) qu'il était du genre à «donner la réponse sur le terrain». Rien de mieux que ce but pour faire taire les détracteurs. Enfin, il est utile de signaler que dans l'autre match du groupe, le Mali est parti s'imposer (2-0) à Addis-Abeba face à l'Ethiopie. Les Aigles du Mali sont seconds avec 6 points devant le Malawi (3pts). Les Ethiopiens ferment la marche avec un zéro pointé. M. T.