C'est un gros enjeu puisque, jusqu'à présent, à chaque fois que les Verts ont été bien classés et qu'ils avaient eu un gros match, ils l'ont toujours, selon l'état des joueurs, mal ou bien négocié. Pour cette rencontre face aux représentants du pays de la samba, les joueurs ont parlé entre eux et disséqué les rencontres perdues jusque-là sur de gros scores. «On ira donc chercher des points parce que, pour se maintenir en haut du tableau, il va falloir, à un moment donné, faire un résultat quel que soit l'adversaire. Lorsque nous sommes allés jouer à Varazdin, nous étions tombés sur un groupe qui venait chercher la meilleure place possible. La Macédoine était l'un de nos premiers gros matches et ses joueurs avaient à cœur de prouver à leur public qu'ils valaient mieux qu'une élimination au Mondial allemand, qui plus est contre une équipe qui était, à l'époque, un simple faire-valoir en Europe. Quand nous sommes allés à Varazdin, ils surfaient sur la vague. Ils venaient de s'imposer contre la Pologne et la Russie. Ces deux équipes, nous ne les avons pas prises au bon moment. Cela va être exactement la même chose avec le Brésil. Ce sera un match disputé. J'espère que les joueurs ont conscience que, si nous voulons avoir des prétentions mondiales pour les saisons prochaines, il nous faut réaliser un gros match et battre les grosses équipes.» La reprise s'est avérée compliquée pour les Verts qui ont souffert de problèmes de concentration et de rythme face aux gros bras. Les Fennecs ne semblent pas parvenus à corriger le tir avant les matches de la coupe de la consolation. «Nous nous y sommes employés en tant qu'entraîneurs. Nous avons assez bien travaillé cette semaine. Le Brésil est une équipe très forte en attaque et en défense. C'est une équipe qui impose une densité physique à l'adversaire. Elle n'est pas facile à manier. Nous nous sommes donc évertués à garder la même qualité de jeu que le week-end dernier et nous avons, pour cela, fait beaucoup de services de contres cette semaine. Nous avons également essayé d'effacer les passages à vide que nous pouvons avoir de temps en temps en attaque placée et qui font que l'on défend un peu moins bien que l'on est un peu moins efficaces en contre-attaque. J'espère que si l'on est parvenus à corriger tout cela, on peut glaner, peut-être pas une victoire, mais au moins deux», dira le coach algérien. Majoritairement de jeunes joueurs, les Algériens devaient chercher un joueur expérimenté, qui puisse leur garantir un certain niveau de jeu durant toute la saison. Après Labane et Boudrali, on a plutôt fait le pari inverse et misé sur des jeunes prometteurs. «On a choisi de garder les joueurs expérimentés que l'on avait et de nous renforcer avec un pivot d'expérience. Nous avons également gardé les jeunes qui voulaient démontrer ce qu'ils savaient faire. C'est une équipe jeune. Une équipe qui doit travailler, qui a encore des lacunes techniques, tactiques. Les joueurs abordent les rencontres comme une occasion de progresser à chaque fois. Il reste, néanmoins, vrai que l'objectif est d'être plus costaud, avec un objectif de performance.» Des niveaux d'entraînement qui sont trop insuffisants pour battre les grosses cylindrées du handball. Pour l'instant, ils sont dans les clous mais ils vont aborder cette rencontre avec de la hargne. Les Brésiliens étaient très étonnés de la qualité de jeu des Verts, ils ne pensaient pas qu'il y avait autant de bonnes individualités. C'est pour cela que le coach espagnol, Jordi Riberta, tablera sur le trio d'attaque composé de Sousa, un joueur de métier qui a évolué en Allemagne (Bundesliga) à Goppingen et Hambourg. Il sera secondé dans sa tâche par Felipe Borges et Renato Tupan, deux solides attaquants qui chercheront à faire mieux que la 16e place acquise en 1997. M. G.