Le montant des aides directes octroyées en 2013 à 756 artisans, dans le cadre du Fonds national pour la promotion des activités de l'artisanat, s'élève à 223 millions de dinars. Un chiffre revu à la hausse au premier semestre de l'année en cours (2014) puisqu'elles sont de l'ordre de 312 millions de dinars au profit de 988 artisans. C'est ce qu'a annoncé la ministre déléguée chargée de l'Artisanat, Mme Aicha Tagabou, à l'ouverture de la session ordinaire de l'Assemblée générale de la Chambre nationale de l'artisanat et des métiers dont les travaux se sont ouverts, hier, à la Mutuelle des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda. Pour Mme Tagabou, ce résultat dénote «l'importance accordée par son département» aux artisans algériens qui sont «le cœur palpitant de ce secteur d'activité». Rappelant que le mois de novembre sera un rendez- vous pour la célébration de la Journée nationale de l'artisan et l'organisation de la 19e édition du Salon international de l'artisanat et le Prix national de l'artisan de même que des manifestations à travers tout le pays, la ministre déléguée a fait savoir qu'un programme de promotion des activités artisanales a été tracé pour 2014. Ce dernier a permis l'organisation de 112 salons spécialisés et différentes foires pour commercialiser les produits artisanaux en Algérie et à l'étranger. Ceci en plus de 6 semaines de l'artisanat initiées au nord au profit des artisans du sud du pays. En marge de cette rencontre, le président national de la Chambre de l'artisanat et des métiers, M. Bouchakhchoukh Madani, a déclaré que cette AG est une occasion de recueillir les propositions pour l'amendement de l'article 96-01 régissant le secteur de l'artisanat, car contenant beaucoup d'insuffisances notamment en ce qui concerne les prérogatives des directeurs de ces organes. Pour sa part, Habbas Makhlouf, membre du conseil national et président de la Chambre des métiers et de l'artisanat de Tizi Ouzou, a évoqué les problèmes posés en terme de matières premières qui dans la majorité du temps se vendent en 3e et même 4e main. Il dira que les chambres de l'artisanat peuvent aider à résoudre ce problème. Idem pour les exportations qui posent beaucoup de contraintes. Les artisans ont du mal à écouler leurs produits car soumis à une taxation d'office. M. Habbas a expliqué qu'un couloir vert a été proposé par la Chambre nationale de l'artisanat qui travaille dans ce sens avec les Douanes algériennes. Ce même responsable estime nécessaire que l'administration accompagne les artisans dans l'acte d'exporter. Des solutions doivent aussi être trouvées pour la couverture sociale des artisans dont les cotisations ne couvrent que 50% des frais médicaux et 50% restants servent à la retraite. Les femmes artisans, elles, ne bénéficient pas de congé de maternité. Toutes ces difficultés devront être prises en charges pour permettre une meilleure évolution de l'artisanat. B. A.