Après avoir atteint 2,7% en janvier 2014, le rythme d'inflation annuel a marqué un net recul pour s'établir à 1,8% en avril et à 1,6% en mai, avant de se stabiliser à 1,5% entre juin et août. Les prix à la consommation ont enregistré une hausse de 0,7% en septembre 2014 par rapport à août de la même année. L'ONS explique cette augmentation en rythme mensuel essentiellement par une croissance des prix de biens alimentaires de l'ordre de 1,2%, générée aussi bien par la hausse des prix de produits agricoles frais (+2,2%) que de ceux des produits agro-industriels (+0,3%) en raison de la hausse des prix des huiles et graisses pour près de 1%. La hausse des prix des produits agricoles frais s'explique, notamment, par le relèvement des prix des fruits frais (+22%), des œufs (+10,8%), des poissons frais (+3%), des viandes de mouton (+1,3%), de bœuf (+0,6%) et de poulet (+0,2%). Par contre, l'ONS a relevé un recul des prix à la consommation pour certains produits alimentaires en septembre dernier par rapport au mois d'août. Un recul qui a concerné la pomme de terre (-4,6%) et les légumes frais (-2,6%), précise l'Office. Pour les biens manufacturés, leurs prix ont augmenté de 0,3% alors que ceux des services ont stagné en septembre dernier comparativement au mois précédent. Les prix à la consommation ont connu, durant les neuf premiers mois de 2014, une hausse de près de 2% par rapport à la même période de l'année 2013. Cette variation s'explique par une augmentation de 2,3% des prix des biens alimentaires avec une hausse de 2,3% pour les produits agricoles frais et de 2,4% pour les produits alimentaires industriels. Les services ont grimpé, durant cette même période, de plus de 3,4% par rapport à la même période de 2013, alors que les produits manufacturés ont enregistré une hausse de 0,6%. En 2013, le taux d'inflation annuel a atteint 3,3% (contre 8,9% en 2012). Le gouvernement table sur une évolution de l'inflation de 3,5% en 2014 et de 3% pour 2015, selon le projet de loi de Finances qui sera adopté demain. Les autorités publiques se sont engagées, depuis plusieurs années, dans une politique de préservation du pouvoir d'achat des citoyens, et ce, à travers le soutien des prix des produits et des services de base, ce qui a permis de baisser le taux d'inflation et le maintenir à un niveau «raisonnable». La performance enregistrée, en matière d'inflation, durant les 15 dernières années à l'exception de 2012 où l'évolution de la hausse des prix a dépassé 8%, devrait se poursuivre, selon la Banque d'Algérie. B. A./APS