La conférence économique et sociale sur la jeunesse, prévue les 24 et 25 novembre, constituera une tribune d'échanges de vues et de réflexion pour la prise en charge des préoccupations de cette catégorie, a indiqué hier le ministre de la Jeunesse, Abdelkader Khomri. Le ministre, qui s'exprimait lors d'une conférence sur le sujet, a également souligné que son secteur œuvrait à ce que cette rencontre, à laquelle devraient participer quelque 350 représentants d'associations des différentes wilayas, soit objective et professionnelle. La conférence, qui sera organisée par 23 secteurs, vise notamment à «impliquer tous les acteurs, assurer le suivi des recommandations, coordonner les politiques et mécanismes et proposer de nouveaux modes», lit-on dans un document remis à la presse. La rencontre se déroulera, selon le document, en quatre ateliers autour des thèmes notamment de «La croissance et la jeunesse» et «La jeunesse et le développement rural : les pôles agricoles». M. Khomri a affirmé que «l'Algérie est à l'avant-garde des pays ayant investi dans la ressource humaine notamment dans les domaines de l'enseignement et de la formation». Avec une population constituée à 75% de jeunes, l'Algérie possède ainsi un potentiel humain important, indispensable pour le développement économique et social du pays. Malgré cette richesse en matière de potentiel humain et de jeunes, l'Etat n'a pas investi dans les compétences humaines. Avec une économie tournée vers l'exportation des hydrocarbures et du gaz, la jeunesse et les compétences ont été largement mises à l'écart et marginalisées. Selon M. Khomri, «il est temps d'envisager l'après pétrole», ajoutant que le rôle de l'agriculture est d'une importance majeure pour la création de richesses et d'emplois. Le ministre a indiqué que la question de la création de «pôles agricoles» sera débattue lors de cette conférence, ajoutant que le développement de l'agriculture sera accompagné du développement de l'agro-industrie ce qui devrait booster sensiblement l'économie du pays. En ce qui concerne les différentes formules d'aide à la création d'emploi, M. Khomri a estimé qu'«une évaluation des différents mécanismes de création de PME notamment l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) est impérative pour rattraper les lacunes». Répondant à une question sur la réussite de l'expérience des PME, le ministre a souligné l'importance «de l'accompagnement des jeunes promoteurs avec des mécanismes efficaces afin d'assurer leur succès». Il a estimé dans ce contexte que la Fonction publique «n'est plus en mesure de répondre seule aux demandes d'emploi», d'où le recours, a-t-il dit, à l'entrepreunariat. Rappelons que le ministre de la Jeunesse avait indiqué que neuf conférences dédiées à la jeunesse seront organisées d'ici 2015. M. Khomri avait souligné que ces rencontres entraient dans le cadre de la «nouvelle vision» du ministère de la Jeunesse pour construire une stratégie basée sur l'écoute et l'échange. Il a relevé également que les exigences de la jeunesse «n'ont pas été assez décryptées», estimant qu'il était temps de «s'intéresser» aux préoccupations de cette frange de la société pour lui permettre de participer activement à la vie publique. A. K.