Les grèves dans le secteur de la Santé reprennent de plus belle. Le Syndicat des professeurs d'enseignement paramédical (Snpepm) a ouvert le bal, hier, par une grève cyclique de trois jours. Son porte-parole, El Hachemi Mechri a annoncé un taux de suivi du mouvement d'une moyenne de 90%. Selon ses dires, certains instituts ont répondu à 100% à l'appel de l'organisation syndicale. En fait, le nombre d'instituts d'enseignement paramédical, autrefois des écoles, est de 27 de niveau supérieur et 3 spécialisés. Ceux-là relèvent désormais du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, alors qu'ils dépendaient du département de la Santé. 7 autres instituts continuent de dépendre de ce département de la Santé. Le nombre d'enseignants en paramédical est de près de 500. Ajoutés à cela les retraités qui sont toujours retenus faute de nouveaux recrutements. Pour en revenir au mouvement de grève, le représentant du Snpepm indique que les revendications portent, entre autres, sur la formation paramédicale elle-même qui n'évolue pas dans un environnement favorable faute de moyens. Autre préoccupation des enseignants en paramédical, la transformation des écoles en instituts et leur transfert du département de la Santé vers celui de l'Enseignement supérieur : «Le premier nous a abandonné pour le second et ce dernier ne s'occupe nullement de nous. C'est un sérieux problème pour nous.» Les autres revendications purement socioprofessionnelles portent sur l'octroi de l'indemnité de contagion, les primes d'encadrement des mémoires, la titularisation des Pepm stagiaires, l'ouverture des postes budgétaires, la reconnaissance pédagogique du diplôme de Pepm, la formation des formateurs et l'octroi d'un statut qui réponde aux aspirations de tous concernant ces instituts de formation. Pour rappel, le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (Snpepm) est membre de la coordination intersyndicale de la santé, créée il y a deux ans avec d'autres syndicats : Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) et le syndicat des psychologues. Les professeurs d'enseignement paramédical ont déposé leur préavis de grève la semaine dernière. Leur porte-parole affirme que plusieurs rencontres ont eu lieu avec les représentants du ministère de la Santé et, après, de celui de l'Enseignement supérieur, dans l'espoir d'arracher la promesse de satisfaire leurs revendications. Et c'est resté justement au stade des promesses sans concrétisation aucune au moment où les paramédicaux et autres se plaignent du manque de formation paramédicale. «Aucune promesse de la tutelle n'a été concrétisée», affirme El Hachemi Mechri. D'où la décision de reprendre la protestation, qui menace de durer dans le temps jusqu'à amener la tutelle à revoir ses positions concernant ce corps peu considéré, selon ses représentants. K. M.