Les travaux de la rencontre régionale sur le renforcement de la stratégie nationale et du prochain programme quinquennal en matière de pêche et d'aquaculture, organisée jeudi dernier à Tipasa, ont été l'occasion pour le secrétaire général du ministère en charge du secteur, Mustapha Lagha, qui présidait cette rencontre, d'expliquer au parterre de participants les bases de la nouvelle démarche adoptée, ses visées et ses perspectives. Le responsable a ainsi indiqué que la nouvelle démarche consultative, scientifique et professionnelle, adoptée par le ministère en vue du développement du secteur de la pêche, a pour objectif de «doubler la production locale de poisson, estimée actuellement à 83 000 tonnes, pour atteindre le seuil des 200 000 tonnes/an, d'ici 2020». «Cette démarche va permettre de générer quelque 20 000 nouveaux postes de travail dans le secteur et l'accompagnement de près de 10 000 pêcheurs pour la réalisation de projets d'investissement», ajoutera-t-il. Sur ce dernier point, il a indiqué que ces projets «sont susceptibles de préserver les ressources halieutiques du pays, de garantir une utilisation rationnelle de ce potentiel et de contribuer, en même temps, à l'amélioration des conditions de vie des pêcheurs», et informé de «la préparation d'un cadre règlementaire et des mécanismes censés assurer la réussite de la stratégie adoptée par le ministère». M. Lagha a fait état également de la mise en application de nouvelles dispositions en faveur des opérateurs du secteur, citant, à cet égard, l'approbation récente du régime d'assurance sociale au profit de cette catégorie professionnelle, l'introduction d'un système d'accompagnement de l'investissement, la promotion de l'aquaculture à travers le territoire national, en sus des axes relatifs à la formation et au renforcement de la recherche scientifique. Toujours d'après le SG, des décrets exécutifs «importants» destinés à doper le secteur et assurer sa modernisation seront promulgués incessamment, a-t-il assuré, rappelant que ces nouveaux textes s'inscrivent dans le sillage des «réformes entreprises dans le secteur, portant notamment sur la révision de la loi cadre sur la pêche et l'aquaculture». Parmi les nouveautés annoncées par ce responsable, la création d'une agence nationale de développement de l'aquaculture, l'organisation de l'exploitation du corail, la vente en gros de poisson, ainsi que la fixation des prérogatives de la Chambre de la pêche et d'élevage aquacole, expliquant que ces dispositions règlementaires auront «un impact très positif» sur le secteur et permettront, surtout, l'ancrage de la «charte d'adhésion facultative des professionnels du secteur au prochain plan quinquennal et la contribution à sa réussite». Z. A./APS