Différents dossiers, la révision de la Constitution, les augmentations des salaires des députés, la chute des prix du pétrole et l'informel sont autant de thèmes abordés dans l'émission «L'invité de la rédaction» de la radio Chaîne 3 qui, a reçu hier matin le ministre chargé des Relations avec le Parlement, M. Khelil Mahi. Ce dernier a d'emblée précisé que «c'est au président Bouteflika qu'il appartiendra de fixer le moment durant lequel interviendra la révision de la Constitution, soit par voie parlementaire ou référendaire». Ceci dit, «dans un premier temps nous réfléchissons actuellement sur la possibilité de donner plus de prérogatives au Conseil de la Nation, d'autant que la révision constitutionnelle programmée lui donne un rôle pour légiférer mais c'est un rôle limitatif. Alors notre idée est est-ce qu'il faut s'arrêter là, lui donner un peu plus de prérogatives ou aller au-delà comme dans certains pays où le Sénat légifère au même titre que l'Assemblée». Sur le retard mis pour aller vers la révision de la Constitution, M. Mahi fera savoir que cette démarche aura bien lieu et que, le moment venu, le président de la République décidera de son approbation par voie parlementaire ou par le biais d'un référendum. C'est sûr et certain que la révision de la Constitution aura bel et bien lieu même en 2015, le temps de réfléchir mieux à la question. L'invité de la rédaction a aussi répondu à la question relative aux augmentations des salaires des députés que ces derniers ont réclamé. M. Mahi, a dit que la question n'est pas d'actualité. Il précise que c'est seulement après la révision de la Constitution qu'une loi organique s'attachera à fixer, désormais, le montant des indemnités qui seront versées aux élus du peuple. La chute des prix du pétrole a été aussi soulevée. Selon l'hôte de la radio cette situation interpelle tout le monde, avant de rassurer que pour 2015 «il n'ya pas lieu de s'inquiéter puisque pour les transferts sociaux certains seront maintenus en l'état. Car les 60 milliards de dollars ça profite aux citoyens», a-t-il précisé. Le soutien des prix continuera aussi à l'être puisque c'est une disposition prévue dans la LF 2015, a encore dit M. Mahi. Selon lui, «ceci ne veut pas dire ne pas prendre des mesures, mais je crois qu'il est temps d'actionner l'agriculture, l'industrie, l'énergie et la technologie, c'est-à-dire développer la ressource humaine pour aller vers le développement de ces secteurs». Un autre axe assez important à cerner de l'avis de l'invité de la radio, il s'agit de l'élargissement «de l'assiette de l'impôt en encadrant le circuit de l'informel et l'intégrant dans l'activité formelle. C'est une masse importante d'impôt pour renflouer les caisses du Trésor, puisque ce marché est estimé à 5 000 milliards de dinars. Il faut que le recouvrement se fasse sur les arriérés des 4 dernières années pour suppléer la diminution des prix du pétrole». Le ministre insistera aussi pour que les importateurs fassent une importation utile pour aller vers le développement de l'industrie, résorber le chômage et développer les petites et moyennes entreprises. B. A.