L'Armée nationale populaire (ANP) s'est lancée, ces dernières années, dans une vaste stratégie de développement de l'industrie mécanique. À travers des établissements sous tutelle du ministère de la Défense nationale (MDN) et dans le cadre d'accords avec des partenaires étrangers, les investissements industriels de l'ANP ont permis de créer 20 000 postes d'emplois directs, a indiqué mardi le général-major Rachid Chouaki, directeur des fabrications militaires (DFM). Ces emplois sont ouverts aux personnes civiles. L'ANP comptent sept établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic, sociétés à capitaux mixtes) opérationnels en Algérie. Elles constituent un acquis pour l'économie nationale, a estimé le général-major Chouaki qui s'exprimait lors du forum du quotidien national «Annasr», consacré à la relance de l'industrie nationale engagée depuis plusieurs années par le ministère de la Défense nationale MDN. La mise en place de la sous-traitance permettra de créer 25 000 postes de travail, a ajouté le même officier supérieur. L'ANP apporte ainsi sa contribution au processus de relance de l'économie nationale à travers la mise en place d'une base industrielle solide et en créant des plateformes technologiques sur des sites industriels existants, a souligné le général-major Chouaki. L'ANP a opté pour le partenariat avec les pays possédant le concept et la technologie, a souligné le général-major Chouaki, précisant que la partie algérienne est majoritaire dans l'actionnariat conformément à la législation en vigueur. L'importance du choix du partenaire étranger est un gage pour la réussite de cette stratégie, a-t-il estimé. En effet, le transfert des technologies figure parmi les plus importantes clauses mentionnées dans le cadre de ce partenariat, a affirmé le général-major Chouaki. Tout en précisant que des formations de base, spécifiques et continues, sont assurées au personnel algérien au titre de ce partenariat. Le partenaire vient produire avec sa marque, sa licence et ses standards, a affirmé le directeur des fabrications militaires, précisant que les produits fabriqués sont identiques en tous points à ceux produits dans les pays d'origine, mêmes noms, mêmes labels, mêmes normes et standards. Citant, à titre d'exemple, le partenariat technologique engagé à Constantine (Aïn Smara) avec les Allemands pour la production de véhicules miliaires blindés, le général-major a mis en exergue l'apport de ces projets, dans la relance du secteur de l'industrie lourde algérienne, et notamment, le recouvrement du pôle mécanique que constituait Constantine avec les complexes d'Aïn Smara et d'Oued Hamimime. Le même officier supérieur a évoqué également les projets industriels lancés à Tiaret, Sidi Bel Abbès, et Guelma. Il a évoqué également un programme de 25 000 moteurs qui seront réalisés à Oued Hamimime. Pour être un acteur dans le secteur industriel, le responsable a mis en exergue les facilitations multiformes mises en place par l'Etat pour réussir ce projet de développement et de renforcement de la base industrielle nationale engagé par l'ANP. Parmi les retombées positives de cette option, il notera son impact positif sur l'autonomie des approvisionnements de l'ANP. Pour rappel, l'ANP a investi dans la mécanique et l'électronique. Ces deux secteurs sont à fortes valeurs ajoutées, aux potentiels de croissance avérés et nécessaires au bon fonctionnement de toute armée et avec des retombées positives sur les civils. A. E./APS