Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février reculait de 93 cents sur les marchés asiatiques, à 51,76 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance cédait 75 cents, à 55,67 dollars. À Londres, les prix du pétrole continuaient de baisser en cours d'échanges européens, plombés par une augmentation de l'offre mondiale de pétrole, et notamment de la production irakienne et russe. Vers 10h30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 55,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, un nouveau plus bas en plus de cinq ans et demi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance baissait lui aussi, à 51,82 dollars. Il a ouvert également en baisse à New York, poursuivant sa descente à ses plus bas niveaux. Vers 14h20 GMT, le baril de référence (WTI) pour livraison en février perdait 1,56 dollar à 51,13 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), évoluant à de nouveaux plus bas depuis début mai 2009. Un analyste chez Phillip Futures à Singapour, a estimé que cette tendance devrait se poursuivre. «Après des prises de bénéfices en fin d'année, les investisseurs moroses sont de retour de vacances», a-t-il dit. En même temps, «la confiance dans l'économie américaine semble être au rendez-vous, le dollar devrait se renforcer, ce qui représente un facteur supplémentaire pesant sur les cours du pétrole», a-t-il ajouté. Plus le billet vert est cher et moins les achats de pétrole libellés dans cette monnaie deviennent intéressants pour les acheteurs munis d'autres devises. Les marchés vont également scruter avec attention la publication vendredi du taux de chômage et du nombre de créations d'emploi en décembre aux Etats-Unis, d'après les analystes. Les spéculations sur l'attitude de la Reserve fédérale américaine (Fed), qui soutient actuellement les marchés en maintenant ses taux proches de zéro, seront la seconde dominante de la semaine, avec la parution, mercredi, des minutes de la dernière réunion de son comité de politique monétaire (Fomc), le 17 décembre. L'offre mondiale de pétrole devrait rester pléthorique au premier semestre 2015, malgré un fort ralentissement de la production libyenne, et continuer de tirer les cours vers le bas. Une nouvelle offre venant principalement d'Irak et de Russie a atteint le marché, compensant ainsi largement les problèmes de production en Libye. «La production va aussi continuer à augmenter dans de nombreux champs pétroliers en Afrique de l'Ouest, Amérique latine, aux Etats-Unis (y compris le gaz de schiste) et le Canada car beaucoup de projets étaient déjà bien avancés avant la dégringolade des prix de l'or noir», soulignait un analyste chez Morgan Stanley. «Nous approchons du seuil des 50 dollars le baril», a souligné un courtier d'Again Capital. «Ce sont toujours les mêmes éléments qui tirent les cours vers le bas, en premier lieu aujourd'hui les annonces d'une production à un haut niveau en Russie et en Irak.» À cette pression liée à l'excès d'offre, s'ajoutent les inquiétudes sur la demande mondiale, alors que «pendant les fêtes, des chiffres peu encourageants sont venus d'Europe et de Chine, notamment de très médiocres indicateurs manufacturiers», a-t-il souligné. R. E.