«60 000 microentreprises seront créées dans le dispositif de l'Ansej, et 30 000 dans le dispositif de la Cnac en 2015», a indiqué hier le directeur général de l'Ansej, M. Mourad Zemali au micro de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Le responsable a aussi indiqué que depuis la création de l'Ansej, en 1997, à ce jour, près de 333 000 microentreprises ont été créées, dont 50% l'ont été durant les quatre dernières années. Ce chiffre reste faible, sachant que la moyenne dans d'autres pays est de 100 000 microentreprises créées par an. L'Algérie accuse un retard de 2 millions de microentreprises à créer. M. Zemali s'est montré optimiste à ce propos en affirmant que «les mesures et les allégements lancés par le gouvernement ces dernières années auront un impact direct sur le nombre de microentreprises, qui augmentera certainement». Les dispositifs de l'Ansej et le nombre des entreprises ont beaucoup évolué selon le responsable, expliquant que «dans le domaine de l'agriculture nous avions une moyenne de 972 microentreprises financées par an, et ce, de l'année 1997 à 2010, tandis que de 2011 à 2014, le nombre est de 34 000 microentreprises financées par an, soit une augmentation de 475%, de même pour l'industrie». Cette augmentation du nombre des entreprises créées est le résultat des nouvelles mesures et des allégements. En termes d'emploi, M. Zemali a indiqué que «les 333 000 microentreprises créées en 17 ans ont permis la création également de 803 000 postes d'emploi». L'intervenant a révélé que l'année 2015 connaîtra un changement en matière de taxation pour les microentreprises. «Il existe deux types d'impôt, réel et forfaitaire. L'impôt forfaitaire concerne les entreprises dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas les 10 millions de dinars, les microentreprises étaient soumises avant à l'impôt réel qui concerne les grandes entreprises. À partir de 2015, les microentreprises seront soumises aux impôts forfaitaires, le taux de cette taxe est de 5% pour les activités de production et 12% pour les autres activités». L'invité de la Chaîne 3 a aussi fait savoir que «les périodes d'exonération seront maintenues». M. Zemali a démenti le fait que les jeunes ne remboursent pas leurs crédits en indiquant qu'«en 2011, nous avions un taux de recouvrement de 50%, en 2012 il était de 63%, en 2013 il était de 67% et finalement jusqu'au 31 décembre 2014 le taux était de 70% de recouvrement. Les jeunes remboursent». S'exprimant au sujet des mesures d'austérité lancées par le gouvernement suite à la chute du prix du pétrole, il a estimé que «l'Ansej ne sera pas touchée par ces mesures d'austérité et nous n'avons reçu aucune instruction dans ce cadre. Au contraire le gouvernement est en train d'encourager la création de microentreprises». En ce qui concerne les activités financées, M. Zemali a indiqué que «l'Ansej finance près de 798 activités, notamment en matière d'agriculture et de tourisme. En 2014, 40 000 microentreprises ont été financées, dont 27% dans le domaine de l'agriculture». S'agissant de la mortalité des microentreprises, il a révélé que «le taux de mortalité reste faible, il est de 4,27 %». «La création d'une seule microentreprise coûte à l'Etat entre 92 et 118 millions de centimes, ce qui est très modeste.» Les banques, de leur côté participent pleinement dans l'encouragement de la création des microentreprises, sachant que depuis 1997 les banques ont octroyé 676 milliards de dinars, alors que le Trésor public a octroyé 236 milliards de dinars. Le responsable a appelé les différents secteurs à accompagner les microentreprises, ajoutant que l'Ansej ne peut pas suivre 333 000 microentreprises, il est nécessaire l'implication de plusieurs secteurs dans ce sens. A. K.