En présence des présidents des différentes instances sportives nationales, mais aussi de l'ambassadeur d'Espagne en Algérie, Mustapha Berraf et Alejandro Blanco Bravo ont scellé une alliance sportive. «Un nouvel élan dans les relations algéro-espagnoles» selon les deux hommes. «C'est plus qu'une signature. Le vrai accord est dans le cœur», a déclaré le premier responsable du sport dans la péninsule ibérique avant d'ajouter «Je crois que cet échange est honorable pour l'Espagne et l'Algérie qui ont de grands sportifs» en assurant à Berraf et devant l'assistance que «les paroles, les vœux vont se transformer en réalité dans un futur proche». Il est clair que l'Algérie a accusé un retard conséquent sur le plan sportif en réalisant des résultats décevants même dans les disciplines d'habitude pourvoyeuses de médailles. Cet accord «prometteur» concerne les domaines des échanges sportifs, de la formation et du perfectionnement des cadres et athlètes de haut niveau. Comme le veut la coutume, il y a des sports phares et d'autres de second rang. N'empêche, dans la péninsule, il y a le tennis qui a émergé lors des 15 dernières années. Les Rafael Nadal, Feranando Verdasco, David Ferrer sont des valeurs incontournables et sûres dans le tennis circus. Interrogé sur la possibilité de promouvoir cette discipline en Algérie et faire en sorte qu'il se développe, Alejandro Bravo a expliqué que «le grand secret du tennis espagnol est la qualité des entraineurs et des écoles privées. Presque tous les tennismen du monde s'entrainent en Espagne. On a pris les meilleurs entraineurs et fait des planifications à court, moyen et long termes pour arriver à ces résultats». Un autre volet important a été abordé, celui de la lutte contre le dopage. «En Espagne (qui dispose de centres de haute facture dans ce domaine notamment le Centre médical à Madrid ndlr), l'agence dépend du gouvernement. Ça nécessite un long chemin, mais il faut savoir que dans cette lutte il y a trois choses importantes : optimiser la recherche, endurcir la peine et la collaboration», a t-il révélé. La formation, qui reste la colonne vertébrale du sport, a sa place aussi dans ce programme. Dans le camp espagnol on promet un échange de connaissances entre les entraineurs. En outre, les techniciens algériens pourront assister aux cours que reçoivent leurs homologues espagnols. L'intention est là du côté espagnol pour aider le sport algérien à se redresser et redorer son blason. Alejandro Blanco Bravo semblait convaincu que cette association finira par donner des résultats vu le «potentiel de l'Algérie». Pour sa part, Mustapha Berraf estime qu'«en tant que pays émergent, nous avons besoin d'une locomotive et on espère que ce soit l'Espagne, qui a de la qualité humaine et infrastructurel qu'il faut, puisse nous aider à aller de l'avant afin de préparer les prochaines échéances qui attendent l'élite nationale dans les meilleures conditions. Ce pays a une grande expérience en matière de formation et surtout de lutte contre la violence qui devient un vrai casse-tête pour nous». Le mot Espagne signifie certainement FC Barcelone, Real Madrid et la sélection espagnole chez les Algériens. L'éventualité d'organiser un match national entre les Verts et la «Roja» est plus que jamais d'actualité : «J'ai discuté avec le président de la Fédération espagnole de football qui est très favorable à l'idée d'organiser une rencontre amicale entre les sélections des deux pays», a révélé Blanco Bravo en précisant qu'«il appartient maintenant aux présidents des Fédérations algérienne et espagnole, qui sont de bons amis, de définir ensemble les détails relatifs à l'organisation de cette rencontre». Pour la date et la confirmation, il faudra patienter. M. T.