Malik Boumati L'hémicycle Rabah-Aïssat de l'APW de Tizi Ouzou abrite, depuis hier lundi, et ce, pour deux jours, un colloque international ayant pour thème : «Economie de montagne et développement local durable en Kabylie». Organisé par l'APW en collaboration avec l'association Espace pour la promotion des investissements (EPI), le colloque a réuni les élus, les responsables de l'administration, des experts et universitaires, des comités de villages et associations, pour débattre de la problématique posée et sortir avec des recommandations que l'institution présidée par Hocine Haroun transmettra à toutes les institutions concernées par la question du développement local. Après l'allocution d'ouverture prononcée par le président de l'APW, Hocine Haroun, et les interventions du wali de Tizi Ouzou, du directeur général des collectivités locales au ministère de l'Intérieur et la visite d'une exposition organisée à l'occasion de cette manifestation économique, l'assistance a eu droit à une courte communication donnée par Akli Moussaoui, ingénieur agronome et expert en développement. Courte, mais très pertinente dans la mesure où il résume impeccablement la situation économique dans les montagnes de la région kabyle. En somme, il a résumé les problèmes rencontrés par tous les acteurs potentiels de l'économie de montagne, comme les agro-forestiers, les agriculteurs, les éleveurs, les apiculteurs, les tisserands et les artisans, et les a identifiés dans, entre autres, les opérations de financement et de remboursement, dans l'écoulement des produits fabriqués et la concurrence déloyale jouée par les produits importés. Il abordera également l'épineuse problématique des 8 000 tonnes de déchets organiques produits par la wilaya de Tizi Ouzou, pour affirmer que les intervenants dans le développement local durable doivent travailler dans le sens d'une transformation de ces contraintes écologiques en opportunités économiques. À noter que ce colloque international a enregistré la participation de Fodhil Hamoudi, adjoint à la coopération décentralisée et aux relations internationales de la ville de Saint-Denis, en France, qui devait parler dans l'après-midi d'hier de l'«Accord de coopération décentralisée Larba Nath Iraten - Saint-Denis et l'engagement depuis 2010 de soutien au projet pilote de réhabilitation du cerisier en partenariat avec ID Méditerranée». De son côté, Bouzid Sennane, secrétaire général de l'Association ID Méditerranée, présent a ce colloque est intervenu avec une communication intitulée : «Emigration, coopération décentralisée et contribution au développement local et territorial avec les régions, villes, communes et villages d'origine en Algérie : l'expérience de ID Méditerranée sur la région de Kabylie». Pour sa part, l'architecte urbaniste Mohand Akli Aoudj, était appelé à défendre la mise en place d'un fonds pour le développement des zones de montagnes. Des zones restées pendant longtemps en marge du développement économique local, et sur lesquelles le communicant fera un diagnostic implacable qui servira sans nul doute aux participants aux ateliers de ce colloque et contribuera à l'élaboration des recommandations qui en sortiront. M.B.