La zone montagneuse du Djurdjura renferme en son sein deux millions d'habitants, dont 80% de cette population est agglomérée sous forme de villages. La région montagneuse de la Kabylie sera valorisée à la faveur de la loi relative à la protection des zones de montagnes dans le cadre du développement durable. C'est dans ce sens que l'assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou a organisé, récemment, un atelier technique pour débattre des possibilités de la mise en œuvre de ce projet conformément à ce que stipulent les textes élaborés par le ministère de l'aménagement du territoire, de l'environnement et du tourisme. « Notre étude consiste essentiellement en la délimitation, dans un premier temps, du massif montagneux du Djurdjura qui regroupe quatre wilayas Tizi Ouzou, Bouira, Boumerdès et Bejaia. Puis, nous essayerons de caractériser chaque région afin d'aboutir à la création des fonds. Autrement dit, il s'agit de délimiter les régions susceptibles d'être érigées au statut de zones de montagnes du massif de Djurdjura. Puis, il faudra passer à d'élaboration d'un avant-projet de qualification et de classement de ces zones de montagnes en massif », nous dira M. Mohand Akli Aoudj, président de la commission de l'aménagement du territoire à l'APW de Tizi Ouzou qui nous a également expliqué que la zone montagneuse du Djurdjura renferme en son sein deux millions d'habitants, dont 80% de cette population est agglomérée sous forme de villages. Notre interlocuteur estime également que l'objectif de l'étude en question est de classer le massif du Djurdjura comme zone à promouvoir. « Dans ces régions, il y a un déficit énorme en matière d'infrastructures de base. Il y a un manque en centres de santé, de foyers de jeunes et centres culturels, entre autres. Aussi, dans ces localités, les routes sont plus un réseau de désenclavement qu'autre chose. Il y a le chômage en progression, également. Les bases de production traditionnelles sont en voie de disparition. C'est pour cela qu'il faut développer ces régions pour permettre à ces populations accrochées aux montagnes de bénéficier des projets de développement », nous a-t-il ajouté. Ce projet va dans le sens de diminuer l'exode des habitants de ces localités, et ce, avec des initiative allant dans l'optique d'encourage l'investissement. « Il faut déterminer les communes qualifiées de zones de montagne, de classer ces zones au titre de la catégorie dont elles relèvent (zone haute montagne, de moyenne montagne, de piémonts et de zones contiguës). Il faut les distinguer en matière de densité », nous a souligné aussi M. Aoudj. Selon lui, l'identification de ces zones doit se faire dans un contexte géographique, économique et social afin de créer une base de données à l'échelle du massif du Djurdjura. Cette base de données permettra de contribuer à l'élaboration du règlement d'aménagement du territoire dudit massif. Toutefois, la mise en place des fonds budgétaires pour la concrétisation de ce projet tarde à voir le jour, estime notre interlocuteur qui ajoute, par ailleurs, que l'étude en question concernera 111 communes. Elle sera aussi axée sur l'analyse des différents indicateurs de périphéricité. « Les hautes montagnes représentent 51,84% du territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, les moyennes montagnes 31,42 %, les piémonts 10,50% et les plaines ne représentent que 6% », nous a déclaré le même élu qui est également président de l'observatoire pour le développement économique et social (ODES), une structure créée par l'APW de Tizi Ouzou.