Réhabilitation des établissements scolaires souffrant de dégradations et reconduction des mesures de solidarité envers les élèves issus de familles nécessiteuses, des décisions concernant le secteur de l'éducation nationale prises par le président de la République Abdelaziz Bouteflika lors d'une réunion du Conseil des ministres tenue dimanche dernier. Une des mesures les plus importantes décidées par le président de la République dans le secteur de l'éducation nationale est certainement la reconduction durant la prochaine année scolaire, de l'ensemble des mesures de solidarité nationale déjà appliquées les années précédentes au profit des élèves issus de familles démunies. De nombreux points ont également été retenus lors de ce conseil durant lequel le chef de l'Etat a chargé le gouvernement de consacrer une enveloppe budgétaire supplémentaire pour la restauration des établissements atteints de délabrement. Une manne financière qui ne devrait pas manquer de remettre en règle les infrastructures scolaires dont la vétusté et le manque d'entretien touchent aussi bien les salles de classe que les équipements, pour peu que la gestion de ce budget soit efficiente. Celles-ci (les infrastructures) seront renforcées par l'édification de nouveaux établissements, selon la ministre du secteur qui a annoncé un programme de réalisation de nouvelles infrastructures, citant la construction de 562 écoles, 231 CEM et 276 lycées, ainsi que 156 cantines scolaires, 108 demi pensions et 23 internats. De nouvelles réalisations qui devront avoir pour effet, si elles sont menées de façon réfléchie (notamment en ce qui concerne la répartition territoriale), un allègement des classes tant réclamé par les élèves et leurs parents qui se plaignent d'une surcharge aux retombées négatives. D'autant plus que la prochaine rentrée scolaire verra les différents paliers de l'éducation nationale accueillir plus de 8,5 millions d'élèves, soit près de 150 000 élèves en plus par rapport à l'effectif actuel, comme cela a été annoncé par le Conseil des ministres qui a entendu et débattu une communication de la ministre de l'Education nationale relative aux préparatifs de la prochaine rentrée. La réception de nouvelles structures scolaires, que l'Etat veille à garantir a souligné la ministre de l'Education nationale, aura un impact positif sur les conditions de scolarité. Cela conduira, selon la tutelle, à l'amélioration du taux d'occupation des salles de cours, surtout dans le cycle primaire, pour passer de 32 à 29 élèves par classe, et au niveau des cycles moyen et secondaire, de 32 à 30 élèves par classe. Le secteur prévoit aussi le recrutement de 19 000 nouveaux agents, dont plus de 10 000 destinés à l'encadrement pédagogique. Le volet lié à la santé scolaire a également bénéficié de l'intérêt du chef de l'Etat durant cette réunion du Conseil des ministres. De nouvelles unités de dépistage et de suivi (UDS) seront réalisées en prévision de la prochaine rentrée scolaire avec l'objectif d'assurer un taux de couverture de 84,76%, comme il a été décidé d'intensifier les campagnes de sensibilisation et de prévention et de généralisation les clubs de santé dans tous les établissements scolaires. Un autre aspect qui a figuré à l'ordre du jour, toujours en ce qui concerne le secteur de l'éducation, celui des manuels scolaires dont il a été souligné que prés de 4 millions d'élèves en bénéficieront à titre gratuit, alors que la prime de scolarité profitera dans le même cadre à 36% des effectifs scolaires. Il a été fait mention également de la rationalisation des horaires scolaires pour répartir l'année scolaire sur 32 semaines de cours, ainsi que l'amélioration de la réforme du système d'éducation initiée en 2003 à travers l'adoption d'une série de mesures. La transition se fait systématiquement avec le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique où il ressort de la communication du ministre en charge de ce secteur, au sujet de la préparation de la prochaine rentrée universitaire, que l'année pédagogique 2015-2016 verra les établissements de l'enseignement supérieur accueillir 1,5 million d'étudiants, soit une hausse de 200 000 par rapport à l'année en cours. Cela se fera à travers 49 universités dont celle de la formation continue, 10 centres universitaires, 20 écoles nationales supérieures, et 7 écoles normales supérieures, soit 98 établissements répartis à travers l'ensemble des wilayas du pays. La progression en nombre d'étudiants universitaires et d'enseignants chercheurs a retenu l'attention, tout comme l'ouverture de plusieurs centres de recherche, la mise en place de multiples agences et établissements publics de recherche scientifique, l'adoption de nombreux programmes nationaux de recherche et l'adoption d'un nouveau statut du chercheur. Ceci a été réalisé grâce à la mobilisation par l'Etat, pour la recherche scientifique, de 25 milliards de dinars annuellement. R. M.