De son côté, Nouredine Berrached, le chef de la sûreté de la wilaya d'Alger, a indiqué que 50 000 policiers sont affectés à la protection de différents sites et des plages de la wilaya. Les deux responsables ont averti que ces mesures de sécurité sont prises afin de garantir la quiétude des citoyens lors de la saison estivale et lors du mois de Ramadhan. Les Algérois retrouvent le sourire en ce mois sacré, du moins après la rupture du jeûne. Ils sortent, profitent du bon air et s'amusent. Le Ramadhan est l'occasion pour les Algériens de renouer avec les sorties nocturnes. Les rues des villes et villages ne désemplissent pas jusqu'à des heures tardives de la nuit. Partant de là, on peut clairement dire que les Algérois s'amusent et ne lésinent pas sur les moyens quand il s'agit de passer de bons moments. Les ballades nocturnes en bord de mer font désormais l'objet d'un intérêt particulier. Ces sorties sur les plages sont d'autant plus intéressantes qu'elles garantissent de bons moments à «zéro dinars». Idem pour la wilaya de Saïda où les services de sûreté de la wilaya ont mobilisé 1 200 agents de sécurité pour assurer la couverture sécuritaire durant le mois sacré de Ramadhan à travers les différents secteurs urbains qui relèvent de sa compétence, a-t-on appris auprès de ce corps de sécurité. A ce titre, un plan de sécurité comprenant les six daïras de la wilaya (Saïda, El Hassasna, Sid Boubaker, Youb, Oued Beahim et Aïn el Hdjar) a été mis en place, et qui se caractérise par le renforcement de la présence policière dans tous les lieux publics qui connaissent une grande affluence comme les marchés, les entreprises financières, les jardins publics entre autres, a indiqué la cellule de communication de la sûreté de wilaya. Des patrouilles mobiles et à pieds renforceront ce dispositif dans les rues à grand mouvement, principalement avant et après la rupture du jeûne afin d'assurer et de maintenir la sécurité des citoyens en les préservant des vols et des agressions. Des barrages de police ont été placés aux niveaux de toutes les entrées de la ville et dans d'autres points, dans le but de contrôler les personnes et véhicules venant d'autres wilayas et d'arrêter les personnes recherchées, en plus de l'organisation de vastes opérations de police à travers les artères de la ville et les lieux suspects pouvant être exploités par des délinquants. Dans le même cadre, des patrouilles en tenue civile ont été mises en place afin de contrecarrer toute sorte de criminalité dont les agressions corporelles, les vols et la vente de psychotropes en milieu de jeunes. Deux numéros gratuits sont par ailleurs mis à la disposition des citoyens pour alerter les services de sécurité à tout moment, sur les cas de vols ou d'agressions. Même topo pour tout le territoire national, puisque les services de sécurité ont été mobilisés pour assurer la sécurité des citoyens durant ce mois sacré. Et pas seulement en luttant contre les délinquants, mais également contre les insensés et irresponsables. En effet, police et gendarmerie ont décidé de reprendre cette année ces fameux f'tour offerts aux différents points de contrôle. Au niveau des barrages de contrôle, des chapiteaux sont dressés pour accueillir les usagers de la route qui passent par là au moment de la rupture du jeûne. Les éléments de la gendarmerie ou de la police arrêtent systématiquement tous les véhicules et invitent, aimablement, mais aussi fermement, leurs occupants à descendre rejoindre la table dressée sous le chapiteau, libres à eux ensuite s'ils veulent consommer tout le menu ou juste pour rompre le jeûne avant de poursuivre la route, l'important étant que les conducteurs n'aient pas l'estomac dans le pied pesant sur l'accélérateur. Selon un usager arrêté au niveau du barrage de gendarmerie de Baba-Ali, il lui a été demandé de rompre le jeûne sur place. Il ne l'a pas regretté. Les plats servis sont complets, de l'entrée jusqu'au dessert. «Sincèrement ils nous ont servis des plats bons et complets. Pour peu, je repasserai chaque jour par là», dira-t-il en souriant. A Bab El Oued, c'est le chapiteau de la police qui fait le plein, chaque jour, et pas qu'avec des conducteurs. Ces tables sont implantées un peu partout sur le territoire national. Y. S.