«Pour l'instant, nous n'avons pratiquement rien dans les caisses -Le stage en Bosnie n'est plus d'actualité- La rencontre de gala contre un club européen est programmée pour le mois de décembre -Notre objectif : réaliser une bonne performance - Autre objectif : faire mieux que la saison écoulée s'agissant du classement -Nous avons voulu aider Meghni pour les services qu'il a rendus à la sélection nationale -Deux joueurs sont appelés à être libérés -Il n'y a pas de président du club mais un président de conseil administratif et un directeur général pour la gestion courante.» Pour leur première séance d'entrainement en plein air, en l'occurrence à la forêt d'El-Baarouia au Khroub, les clubistes n'ont surtout pas été seuls pour s'adonner à un décrassage physique champêtre. Loin s'en faut, il y avait autant de supporters que pour la rencontre de football d'un club de division amateur. Ce qui n'était pas sans créer de la gêne même si l'intrusion, vraisemblablement sue et surtout organisée pour les besoins de la notoriété du CSC, s'est fait sans accrocs. Bien entendu, les journalistes de la radio locale, dont nul n'ignore la proximité avec le club, n'ont pas manqué de mettre sur les ondes et en «live» cette séance posant les questions qu'il faut mais également celles qu'il ne faut pas. C'est-à-dire celle du supporter lambda chauvin et plus si... affinités. Ainsi, selon que la parole soit donnée au président du conseil administratif, le manager général, le chargé de la communication et porte-parole du club, l'entraîneur, les questions se sont suivies et les réponses se sont ressemblées, comme si tout avait été parfaitement chorégraphié. L'ambiance suintait outrageusement la scénarisation compte tenu de la parfaite bienséance des intervenants. Quoiqu'il en soit, il semblerait que dans l'immédiat le club n'a pas un fifrelin dans sa cassette et que toute la gestion très bling-bling n'est qu'à mettre sur le compte de la débrouille. Toutefois, pour la simple raison que le parrain du club n'est autre que Tassili Airlines, il n'y a pour les fans du CSC aucune inquiétude à avoir à ce sujet. Et quant Haddad, celui-là même qui a remplacé Bentobbal à la tête des Sanafir, dit que l'objectif premier pour le club est d'aller vers l'autosuffisance financière, il ne peut être demandé à ceux qui l'ont (le club) dans le cœur que de le croire sur parole. Et sa sollicitation première va justement à ceux-là même auxquels il demande pressement de témoigner de leur bonne volonté en achetant leur billet d'accès. Ceux qui aiment vraiment ne vont certainement pas s'amuser à compter. De manière subliminale, le président affirme qu'il faudrait d'ores et déjà réfléchir à une indépendance par rapport à la filiale de Sonatrach. Il y a deux autres aspects de l'actualité du club qui ont agité et continuent d'agiter la rue, il s'agit du stage en Bosnie et la rencontre annuelle de gala auquel la direction du CSC a habitué les supporteurs. Une croix devrait être mise sur le stage en Bosnie pour des raisons non argumentées, quant au rendez-vous estival face à une grosse écurie européenne, celui-ci n'aura pas lieu avant le début du championnat mais certainement durant la trêve hivernale. Les 200 000 euros de l'AS Rome et les 500 000 de Valence Ceci étant, selon Samir Benkenida, auquel il faudrait concéder la franchise dans les réponses, «ont été sollicités la Roma et Valence, sauf que parce que contactés sur le tard et pour des raisons d'agenda rigoureux, les dirigeants des deux clubs ont exigé 200 000 euros (l'AS Rome) et 500 000 euros (Valence). Nous avons préféré décaler ce prestigieux rendez-vous à décembre, période à laquelle les clubs auront un programme moins encombré». Si le recrutement parait quelque peu pompeux et que surtout le maintien de près de 60% des effectifs de l'année écoulée inciterait à faire du club du rocher l'un des principaux prétendants à tous les challenges de la saison à venir, ses dirigeants sont toutefois peu enclins à l'enthousiasme et préfèrent jouer les humbles affirmant à l'unisson que ce qui compte serait de réaliser une bonne saison et aller le plus loin en coupe d'Algérie. «Chat échaudé, craint l'eau froide», dit l'adage. Et là, les nouveaux dirigeants du club évitent de faire dans la bravade comme cela a été la saison écoulée avec un président néophyte de la discipline, lequel, d'emblée, plastronnant, a juré terminer sur le podium et pourquoi pas remporter la coupe d'Algérie. Et nul n' ignore dans quelles conditions les Sanafir ont terminé la saison écoulé, flirtant quasi régulièrement avec la relégation même s'ils ont terminé à la 5e place dans une compétition très atypique. Pourtant le CSC dispose effectivement des moyens de réussir pour peu que l'unanimisme surfait des dirigeants, toutes attributions confondues, ne se lézarde pas avant la trêve hivernale. Le club serait, à en croire d'ailleurs ces derniers, en excédent de joueurs et devrait impérativement se séparer de deux éléments importants dont ils disent, tous comme ils sont, ne pas savoir de qui il pourrait s'agir. Le critère étant d'ordre technique et ne relevant donc que des attributions de Velud, Zeghdoud et les autres. C'est d'ailleurs les venues de Meghni et Koné qui ont chamboulé les plans du staff technique. Si le deuxième serait le chainon manquant à la stratégie de Velud lequel aurait d'ailleurs insisté pour l'avoir, pour l'ex-international algérien, en l'occurrence Meghni, les dirigeants ne le disent pas tous mais au moins l'un d'eux, en l'occurrence le porte-parole, en parle comme s'il s'agit d'un acte de charité en ce sens que Meghni n'aurait été retenu que parce qu'il avait rendu d'énormes services à la sélection nationale (comprendre par là que celle-ci ne le lui a pas rendu) et qu'après avoir été blessé lors de la CAN-2012, une succession de «bobos», il ne lui a pas été possible de retrouver la forme et du coup, le CSC décide de lui tendre la perche et ce faisant de relancer sa carrière même si pour Velud il n'est pas évident qu'il la retrouve et qu'il faudrait également donner du temps au temps pour que celui-ci retrouve ses pleines capacités et apporte «ce très grand plus» (sic) sur lequel s'attarde le reste des responsables interrogés. Concluons enfin qu'aussi bien Haddad, le président que Benkenida le manager général, n'ont pas manqué d'égratigner avec force la gestion de l'ancienne direction : «Nous avons trouvé le club dans une situation administrative catastrophique, nous avons été obligés de reconstituer tout ce qui touche à l'administration.» Gageons que la prochaine équipe qui aura à reprendre le flambeau tiendra pratiquement le même discours enflammé. Ce d'autant plus que l'actuelle équipe n'est là que pour une année...à moins évidemment que les résultats suivent. Mais cela est une autre histoire. A. L. Ligue 1/ CS Constantine : première séance de travail de Mourad Meghni L'ancien international algérien Mourad Meghni a effectué mardi sa première séance de travail avec sa nouvelle formation, le CS Constantine (Ligue 1 algérienne de football), a appris l'APS auprès du club de Cirta. Meghni (31 ans) qui s'est engagé pour un contrat de deux saisons avec le CSC a pris part à une séance de musculation, alors qu'il est attendu mardi en fin d'après-midi pour une séance d'entraînement prévue au stade Benabdelmalek (18h00), précise la même source. L'ex-joueur de la Lazio a connu une période difficile à cause de blessures à répétition qui ne l'ont pratiquement pas quitté depuis le 7 décembre 2012, date de sa dernière participation à une rencontre professionnelle sous les couleurs du club qatari de Lekhwiya. Le CSC, qui a vu l'arrivée à la barre technique du technicien français Hubert Velud, a engagé jusque-là 7 joueurs : l'Ivoirien Koro Koné, Yacine Bezzaz, Mourad Meghni, Farid Cheklam, Amine Aksas, Zineddine Mekkaoui et Sabri Gharbi. Le club constantinois a effectué un premier stage en Tunisie en attendant un second regroupement prévu au Maroc. Le CSC entamera la saison footballistique 2015-2016 en déplacement face à la JS Kabylie, à l'occasion de la première journée prévue le week-end du 14 et 15 août. APS
