«L'engagement civique des jeunes» c'est le thème choisi pour la Journée internationale de la jeunesse 2015 qui coïncide avec le 12 août de chaque année. Cette journée, célébrée hier, sous le nom «Forum des Nations unies pour la jeunesse Algérienne», au Centre culturel Azzedine-Medjoubi de Sidi M'hamed d'Alger, est organisée par le Centre d'information des Nations unies (Cinu), en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), le Programme Net Med Youth de l'Unesco et l'association Sidra. Plusieurs invités et représentants de plusieurs organisations, du ministère de la Jeunesse et des Sports et des Nations unies ont assisté à cette cérémonie. Après l'hymne national la parole fut cédée aux invités. L'assistance a eu droit à l'écoute du message-vidéo de l'Envoyé spécial des Nations unies en Algérie, Ahmed El Hendaoui. Juste après, la parole a été cédée à Mme Cristina Amaral, coordinatrice résidente du système des Nations unies en Algérie, qui a déclaré «être heureuse de se retrouver parmi les jeunes». Elle a dit à ce propos que l'Algérie a fait énormément d'efforts pour permettre l'insertion des jeunes, soulignant que la jeunesse à besoin d'être accompagnée pour la conception de leurs propres activités. «Dans l'ensemble, l'Algérie a fait énormément d'efforts pour l'insertion des jeunes», a précisé Mme Amaral à l'ouverture du Forum des Nations unies pour la jeunesse algérienne, ajoutant qu'ils doivent être soutenus activement pour qu'ils puissent construire un avenir radieux à la mesure de leurs aspirations. Elle a relevé que le plus grand capital de l'Algérie était le «capital humain», notamment celui de la jeunesse, soutenant qu'il faut assurer son émancipation et son essor pour qu'elle soit une force de développement de l'Algérie. Les jeunes ont beaucoup de défis à relever comme celui de la violence faite aux femmes et aux enfants, soulignant que «tout est possible si les jeunes y participent». Amaral n'a pas omis de rappeler aux jeunes que le futur est entre leurs mains. «Aujourd'hui, c'est la participation de la jeunesse (aux affaires courantes de la vie de la cité) qui va faire changer le monde», a-t-elle estimé. Pour sa part, le directeur de la réglementation au ministère de la Jeunesse et des Sports, Hanafi Si Larbi, a indiqué que les jeunes ont «toujours donné naissance à un mouvement social, mus en cela par des idéaux de paix, d'amitié et d'ouverture vers l'autre». «La jeunesse a besoin du soutien et de l'expérience des adultes pour lui montrer le chemin et lui servir de guide pour assurer le développement de l'Algérie», a-t-il indiqué ajoutant : «Vous avez souvent imposé une nouvelle culture aux adultes», précisant que les jeunes donnent des exemples de tolérance aux adultes. De son côté, la coordinatrice de projets à l'association Sidra, Meriem Chikirou, a indiqué que les Algériens avaient un très fort potentiel pour assurer le développement de leur pays, soutenant qu'ils avaient «soif» d'entreprendre et de participation, à condition de les valoriser et de les mettre en confiance. «Le développement n'est pas réservé uniquement à l'Etat, mais à tous les acteurs de la société, notamment à la jeunesse, c'est le message que nous voulons lancer pour changer les choses», a-t-elle indiqué, après une brève explication sur l'association organisatrice Sidra, son projet et ses objectifs. Pour l'oratrice, «favoriser la participation et l'engagement des jeunes dans le développement social» est parmi les objectifs de Sidra. En marge de ce forum, le message du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a été lu par Mme Cristina Amaral à l'assistance. «Je félicite ces millions de jeunes qui manifestent pour le respect de leurs droits et demandant à s'impliquer dans la société, qui lutte contre les taux de chômage qui les frappent si durement», écrit Ban Ki-moon, qui a ajouté, «je joins ma voix à celle de la jeunesse du monde entier pour réclamer des mesures visant à garantir le respect des droits de l'homme». De son côté la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a envoyé un message aux jeunes demandant de soutenir l'engagement civique des jeunes à tous les niveaux. «Cela commence par la reconnaissance de la jeunesse en tant que groupe social distinct, aux caractéristiques et aux attentes spécifiques», écrit-elle, soutenant que «les jeunes doivent être considérés comme des moteurs du changement, et pas seulement comme des bénéficiaires ou des cibles». Les travaux de ce forum se sont poursuivis en ateliers thématiques sur la «participation et citoyenneté», «l'éducation et l'emploi», «la santé», «l'environnement et le développement durable». L'Assemblée générale des Nations unies a désigné le 12 août comme Journée internationale de la jeunesse pour la première fois en 1999. Cette année, l'ONU fête ses 70 ans et s'apprête à adopter les nouveaux Objectifs de développement durable en septembre . Y. S.