Bahia Aliouche «ArcelorMittal transfèrera ses participations minoritaires dans les deux sociétés ArcelorMittal-Algérie et ArcelorMittal-Tébessa, ainsi que sa participation majoritaire dans ArcelorMittal-Pipes & Tubes Algérie à la partie algérienne qui contrôlera de ce fait pleinement ces sociétés. En outre, ArcelorMittal va poursuivre son assistance technique pour réussir le plan de développement du complexe d'El Hadjar», a expliqué M. Bouchouareb lors d'un point de presse. La restructuration des groupes ArcelorMittal et Imetal s'inscrit, a-t-il précisé, dans le cadre de la volonté du gouvernement algérien d'assurer la promotion et le développement de l'industrie sidérurgique nationale et contribuer positivement à son objectif de promouvoir l'autosuffisance en acier. Elle s'inscrit également dans le cadre de l'optimisation du portefeuille d'actifs d'ArcelorMittal-Algérie. Les deux parties, à savoir ArcelorMittal et Imetal (Groupe industries métallurgique et sidérurgique), comptent finaliser l'accord de restructuration dans les prochaines semaines. «Cet accord permettra à la partie algérienne d'avoir le contrôle total des trois sociétés ArcelorMittal-Algérie (AMA) et ArcelorMittal-Tébessa (AMT) et ArcelorMittal Pipes & Tubes Algérie (Ampa), ce qui facilitera la prise de décision et la mobilisation des moyens, notamment financiers, pour assurer le succès de l'opération de rénovation des installations industrielles et leur redémarrage dans les bonnes décisions», a tenu à signaler le ministre de l'Industrie, avant d'ajouter que cet accord permettra notamment «de stabiliser le climat social au niveau des trois sociétés pour améliorer leur rentabilité et préserver les emplois». Le ministre, qui a refusé de qualifier cette opération de nationalisation, car, selon lui, le mot «nationalisation est dépassé», précisera que les objectifs de l'Algérie et du partenaire indien divergent, d'où la décision de reprendre le complexe. Il s'agit donc d'«une évolution dans la relation et non une rupture», a-t-il soutenu, réfutant l'existence de litige entre les deux partenaires. A ce titre, M. Bouchouareb a fait savoir : «Il n'y a aucune compensation financière de part et d'autres.» Pour rappel, le complexe ArcelorMittal Algérie a bénéficié d'un projet stratégique d'investissement en vue de moderniser les installations essentielles du complexe, pour passer à une production de 2,2 millions de tonnes fin 2017. Pour rappel, un crédit de 355 millions de dollars a été octroyé pour le financement de l'exploitation et l'assainissement de la situation de la société, et un crédit de 600 millions de dollars pour les besoins de programme d'investissement. Les responsables de l'AMA ont saisi le ministre pour réclamer un nouveau crédit pour finaliser le programme tracé. B. A.