Une séparation à l'amiable est intervenue avec le sociétaire indien. Toutefois, ce dernier restera sur place comme partenaire technique. Pour le ministre, il s'agit d'une évolution des relations entre ArcelorMittal et l'Algérie. Bouchouareb se défend d'une quelconque nationalisation. Il soutiendra que les temps ont changé. « Acvec la suppression du monopole de l'Etat, nous avons opté pour des partenariats dans les domaines que nous ne maîtrise pas », a indiqué le ministre. « C'est une grande fête pour nous et une deuxième naissance pour le complexe d'El Hadjar », a-t-il ajouté. Le lancement de sa réhabilitation a été ensuite effectué par le ministre de l'Industrie après la récupération de toutes les actions que détenait ArcelorMittal. Pour le ministre, « le complexe est désormais entre les mains des travailleurs, en sus des fonds pour sa réhabilitation, des encouragements de l'Etat pour booster la production des mines ainsi que la mise en place d'un arsenal juridique contenu dans les lois de finances pour 2014, 2015 et 2016 ». Mieux, « il n'y a pas de compensation financière d'un côté ou d'un autre », a-t-il précisé. Décision politique du gouvernement « Après sa réhabilitation, le complexe d'El-Hadjar portera une autre appellation que le groupe public Imetal annoncera d'ici décembre prochain, a indiqué le ministre. L'objectif, a souligné Bouchouareb, est de passer de 1,2 tonne à 2 millions de tonnes produites annuellement pour ne plus importer le fer d'ici à 2017. Pour réhabiliter ce fleuron de l'industrie minière, une enveloppe de 995 millions de dollars a été dégagée. 76 millions de dollars ont été dégagés également pour réhabiliter les mines de l'Ouenza et Boukhedra. « C'est une décision politique prise par le gouvernement et qui se chiffre par un gain d'un milliard de dollars », a souligné Bouchouareb. Davinder Chugh, membre de la direction générale du groupe ArcelorMittal a indiqué que « nous sommes satisfaits de cet accord conclu avec le gouvernement algérien ». Il permet à ArcelorMittal Algérie de jouer un rôle clé dans le développement de l'industrie sidérurgique et minière. Du câté algérien, cet accord permettra d'avoir le contrôle total des trois sociétés. Il s'agit d'ArceloMittal Algérie (AMA), d'ArcelorMittal Pipe Tube Annaba (AMPTA) et d'ArcelorMittal Tebessa (AMT). Dans le cadre du partenariat, Bouchouareb a indiqué qu'un accord avec une firme italienne va être conclu prochainement pour relancer l'industrie de la moto à Guelma. L'autre halte de la délégation ministérielle à Annaba a été la visite de l'usine de Ferrovial (entreprise publique de construction de matériel et équipement ferroviaires). « Une commande de 380 wagons sortira de cette usine et qu'il faut honorer pour transporter le phosphate et alimenter le complexe minier de Bellara de Jijel », a indiqué le ministre. La délégation ministérielle a visité la zone industrielle d'El-Bouni. Bouchouareb a visité 'usine Raylan, une unité privée d'équipements électroménagers Un accord avec la firme japonaise Hitachi a été conclu pour la fabrication de réfrigérateurs destinés à l'exportation vers les pays du Maghreb.