Cette réduction concerne l'ensemble des produits pharmaceutiques, alors que le recul en volume importé a touché uniquement les médicaments à usage humain, contrairement aux produits destinés à la médecine vétérinaire et aux produits parapharmaceutiques qui, eux, affichent une hausse. La facture des produits parapharmaceutiques s'élève à 55,37 millions usd pour une quantité de 1 180 tonnes, contre 45,94 millions usd pour 931 tonnes, soit une hausse de 12,27% en valeur et de 26,74% en volume. Quant aux médicaments à usage vétérinaire, leur facture s'était établie, pour la même période en 2014, à 20,39 millions usd pour 490,96 tonnes, contre 22,49 millions usd pour 385,64 tonnes, soit une baisse de 27% en quantité, pour les 9 premiers mois de 2015. Selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, cette baisse d'importation des médicaments s'explique essentiellement par une meilleure négociation des prix auprès des laboratoires étrangers. «Nous avons adopté une nouvelle méthodologie de fixation des prix, basée sur la comparaison des prix à l'international afin d'obtenir les meilleurs prix en Algérie lors de l'enregistrement des produits, dans le cadre de la maîtrise de la facture des importations», avait déclaré récemment le directeur des produits pharmaceutiques auprès de ce ministère. Cette nouvelle approche a permis l'obtention d'une baisse d'au moins 10% comparée au marché européen et les services du ministère veillent à ce que les prix en Algérie restent les plus avantageux dans la région, selon la même source. En 2014, la facture des importations des médicaments avait observé une hausse de 10,44%, comparée à 2013, atteignant les 2,6 mds usd, en 2014. En plus de la baisse de la facture des importations, 200 médicaments on été rajoutés à la liste des médicaments interdits à l'importation parce qu'ils sont fabriqués localement, conformément à une disposition contenue dans la loi de Finances complémentaire 2009. La poursuite de l'assainissement du secteur de l'importation des médicaments se poursuit au niveau du ministère de la Santé, qui veille à assurer la disponibilité des médicaments sur le marché. Le chargé de l'information au ministère, Slim Belkacem, a déclaré en juillet dernier que l'opération d'assainissement de la liste des médicaments importés connaîtra «plusieurs étapes dont la suppression des médicaments qui ne sont pas prescrits par les médecins pour une raison ou une autre ainsi que ceux dont l'inscription n'a pas été renouvelée en centrant les efforts sur les médicaments prescrits dans le cadre d'un consensus médical». 1 500 nouvelles Appellations internationales communes pour tous les types de médicaments pouvant être élargies, sont prévues par la nouvelle nomenclature. M. Belkacem a également souligné que l'opération d'actualisation de la liste des médicaments «n'affectera en aucun cas la santé du citoyen», ajoutant que «l'inscription des médicaments innovés qui ne constituent pas une menace pour la santé du citoyen par rapport aux médicaments chimiques conventionnels, se poursuit toujours au niveau du ministère de la Santé». Pour rappel, il est à signaler que plusieurs autorisations d'importation de médicaments n'ont pas été validées dans les délais requis par le ministère de tutelle, ce qui devrait accentuer cette baisse, entamée, faut-il le rappeler, depuis l'année 2010. M. A-S.