«Etablir un plan de priorité est fondamental dans la prise en compte d'un certain nombre de mesures qui viseraient à limiter la violence en milieu scolaire», a expliqué la ministre lors d'une journée intitulée «Parlement de l'enfant», à l'Assemblée populaire nationale (APN). Sachant que le phénomène prend des proportions alarmantes qui suscitent la préoccupation des responsables de l'éducation et des parents d'élèves en premier lieu. La violence en milieu scolaire est un problème mondial dont les conséquences sont préjudiciables aux enfants, mais aussi à l'ensemble de la société. Les enfants subissent des violences physiques et des humiliations qui affectent leur apprentissage, leur personnalité et même leurs perspectives d'avenir. Il existe plusieurs formes de violence scolaire, on parle souvent de violence entre élèves ou violence entre élèves et enseignants. Plus d'un élève sur 10, en effet, est victime de harcèlements de toutes sortes, injures, violences morales, physiques et même sexuelles, voire rackets, c'est ce qu'a révélé une étude de l'Observatoire international de la violence à l'école. Le malaise dans nos écoles (augmentation du nombre d'enfants qui ont des troubles du comportement, des difficultés d'apprentissage et de la déperdition scolaire) montre qu'elle n'est plus adaptée à l'évolution du monde extérieur. La ministre a fait savoir qu'une commission composée de représentants de son ministère, des syndicats du secteur et des parents d'élèves, a été mise en place en vue d'établir des propositions pour lutter contre la violence en milieu scolaire. «Cette commission soumettra bientôt ses propositions au ministère», a affirmé la ministre, précisant que cela devrait intervenir avant la signature de la charte d'éthique et de stabilité du système éducatif. D'autre part la première responsable du secteur a fait savoir qu'une autre commission, chargée d'élaborer des propositions relatives aux cours privés a été également installée. Rappelons que le ministère de l'Education nationale et les représentants de neuf syndicats relevant du secteur avaient signé, le 19 octobre dernier, la déclaration d'intention de la charte d'éthique et de stabilité du système éducatif qui sera paraphée à la mi-novembre courant. L'objectif de cette charte est de garantir la stabilité du secteur et d'assurer un climat favorable au bon fonctionnement de l'école algérienne. A. K./APS