La ministre de l'Education nationale «Etablir un plan de priorité dans la prise en compte d'un certain nombre de mesures pour limiter la violence...» Lors d'une journée intitulée «Parlement de l'enfant» à l'Assemblée populaire nationale (APN), à Alger, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a préconisé, la nécessité de prendre des mesures urgentes pour lutter contre la violence en milieu scolaire. Pour la ministre, l'urgence exige d'installer un plan de priorité fondamental. «Etablir un plan de priorité est fondamental dans la prise en compte d'un certain nombre de mesures qui viseraient à limiter la violence en milieu scolaire», a déclaré Benghebrit en marge de cette journée parlementaire destinée à l'enfance. Dans le même sillage, la responsable a fait savoir que ce plan comportera des mesures urgentes pour lutter contre la violence en milieu scolaire, rappelant la mise sur pied d'une commission composée de représentants de son ministère, des syndicats du secteur et des parents d'élèves, en vue d'établir des propositions pour lutter contre la violence en milieu scolaire. Selon la ministre, cette commission soumettra bientôt ses propositions au ministère, indiquant que cela devrait intervenir avant la signature de la Charte d'éthique et de stabilité du système éducatif. Elle a ajouté qu'une autre commission, chargée d'élaborer des propositions relatives aux cours privés a été également installée. Rappelant que le ministère de l'Education nationale et les représentants de neuf syndicats relevant du secteur avaient signé, le 19 octobre dernier, la déclaration d'intention de la Charte d'éthique et de stabilité du système éducatif qui sera paraphée à la mi-novembre courant. L'objectif de cette charte est de «garantir la stabilité du secteur et d'assurer un climat favorable au bon fonctionnement de l'Ecole algérienne. Dans le même contexte, la ministre de l'Education nationale avait souligné dans une interview accordée à L'Expression que la lutte contre la violence exige l'intervention de tous et à tous les niveaux, à commencer par la cellule familiale. Le ministère de l'Education nationale, conscient de la gravité et de l'ampleur de l'usage de la violence en milieu scolaire, a engagé un certain nombre de dispositions et d'actions. Elle avait indiqué que bon nombre de mesures ont été prises pour prévenir ce phénomène, notamment l'interdiction, par des dispositions législatives et réglementaires, des châtiments corporels ainsi que des insultes, brimades et humiliations et prises de sanctions administratives, pouvant aller jusqu'à la radiation, à l'encontre de tous les contrevenants à cette interdiction et qui peuvent même faire l'objet de poursuites judiciaires: la loi d'orientation sur l'Education nationale, notamment son article 20 qui instruit les élèves sur la nécessité de respecter leurs enseignants et tous les autres membres de la communauté éducative, ainsi que son article 21 qui interdit le châtiment corporel, les sévices moraux et toutes formes de brimades, les arrêtés et circulaires d'application abondent dans le même sens. La mise en place de commissions au niveau des wilayas, de lutte contre la violence et les fléaux dans les établissements scolaires., l'organisation de rencontres, de séminaires et de journées d'études sur le thème de la violence en milieu scolaire. L'organisation de concours de dessin, littérature, théâtre etc. autour du thème de la violence et de la culture de la paix, le développement des activités sportives en milieu scolaire, l'introduction, dans les curriculum, des notions relatives aux droits de l'homme et aux droits de l'enfant, ainsi que des thèmes relatifs à la tolérance, à la cohabitation pacifique et à la culture de la paix, notamment les programmes d'éducation civique et ceux d'éducation religieuse, aux différents paliers de l'enseignement.