La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place un plan de priorité pour contrecarrer la violence en milieu scolaire. «Il est primordial d'établir un plan de priorité dans la prise en compte d'un nombre de mesures qui viseraient à limiter la violence en milieu scolaire», a indiqué, hier, la ministre dans une déclaration à la presse en marge de la journée du Parlement des enfants, organisée en coordination avec l'Assemblée populaire nationale (APN) à l'occasion de la célébration du 70e anniversaire de la création de l'organisation des Nations unies. La ministre a, toutefois, estimé que la montée de ce phonème a pris différentes formes : harcèlement verbal, violence entre les élèves eux-mêmes, violence des élèves contre les enseignants et violence des enseignants à l'encontre leurs élèves, avouant l'impossibilité de tout résoudre, Benghebrit soulignera que ce plan dépendra, en effet, des recommandations prises par la commission mixte chargée du dossier de la violence dans les établissements scolaires, installée le 14 octobre dernier. Composée des cadres de l'administration, des représentants des différents syndicats du secteur et ceux des associations des parents d'élèves, ladite commission dévoilerait son bilan cette semaine. «Il est possible de présenter, cette semaine, les résultats de cette commission ainsi que ceux de la commission chargée du dossier des cours particuliers.» Donner la priorité à la lutte contre ce phénomène, c'est prendre la mesure de l'urgence, selon Mme Benghebrit. «Des solutions et mesures urgentes doivent revenir à la responsabilité de la communauté éducative d'abord. Il y a des mesures par la suite au niveau du ministère de l'Intérieur et les différents ministères», a jouté la ministre. Pour cette dernière, la violence scolaire avec ses différentes formes n'est pas seulement l'affaire de la ministre de l'Education. «Il est à considérer que la violence scolaire n'est pas une question qui s'adresse simplement à nous en tant que responsables du ministère, mais qu'il faille la partager avec l'ensemble de la communauté éducative.» Une responsabilité commune La ministre à salué la contribution des médias qui ont pu mettre le doigt sur ce phénomène. «Cela nous a permis de faire appel à une grande sensibilisation et à une mobilisation générale», a-t-elle dit. A la question sur la signature de la charte d'éthique pour la stabilité du secteur, par 9 syndicats, l'oratrice révélera que la signature de ce document permettra de passer à une autre étape qui est celle de l'école de qualité. «Après qu'ils aient signé la déclaration commune, on leur a donné du temps pour consulter la base et aller par la suite vers une autre étape», a souligné la ministre, tout en indiquant que «l'avenir de l'école et celui du secteur constituent une responsabilité commune de la famille éducative». Et d'ajouter que «la signature de la déclaration commune, en octobre dernier, par 9 syndicats signifie que la question de la stabilité est l'affaire de tous». S'agissant de la Journée parlementaire inscrite sous le thème, «Le droit de l'enfant à l'éducation, la santé et la détente», Benghebrit a affirmé que «c'est une initiative qui donne l'occasion aux élèves de connaître les activités du Parlement», elle approuvera ensuite les rapports élaborés par les trois commissions installées par les enfants participants. Il s'agit de la commission de l'éducation de l'enseignement et des affaires religieuses, la commission de la santé et celle des affaires culturelles. Mme Benghebrit, a, dans ce sens, mis l'accent sur la nécessité d'encourager le droit de l'enfant dans la prise en charge de la parole, son droit à la protection contre toutes formes de violences existantes au niveau de l'école, tout en faisant part de son engagement pour une prise en charge psychologique des élèves.