Deux championnats professionnels (Ligues 1 et 2) ont été lancés par la Fédération algérienne de football en 2010 et 32 clubs se sont retrouvés propulsés au statut professionnel, sans une profonde réflexion et une période d'apprentissage puisque le professionnalisme exige plus de rigueur dans la gestion. Certains spécialistes affirment que le passage au professionnalisme a été fait dans la précipitation. La mauvaise gestion est omniprésente au sein des clubs, qui n'arrivent pas à être autonome et à diversifier leur ressource financière. Cela est dû aussi aux méthodes de gestion « moyenâgeuses » adoptées par certains dirigeants. Par Abdallah Kaddour Deux championnats professionnels (Ligues 1 et 2) ont été lancés par la Fédération algérienne de football en 2010 et 32 clubs se sont retrouvés propulsés au statut professionnel, sans une profonde réflexion et une période d'apprentissage puisque le professionnalisme exige plus de rigueur dans la gestion. Certains spécialistes affirment que le passage au professionnalisme a été fait dans la précipitation. La mauvaise gestion est omniprésente au sein des clubs, qui n'arrivent pas à être autonome et à diversifier leur ressource financière. Cela est dû aussi aux méthodes de gestion « moyenâgeuses » adoptées par certains dirigeants. La majorité des clubs dépendent encore de la subvention de l'Etat, n'ayant aucune politique de marketing et de sponsoring. Et pourtant les joueurs de Ligue 1 et même de Ligue 2 touchent des salaires faramineux allant jusqu'à 4 millions de dinars. Les clubs doivent absolument revoir leur mode de gestion et suivre l'exemple de la Fédération algérienne du football dans ce cadre. Sachant que la FAF a enregistré un excédent financier de 300% pour le compte de l'exercice 2014, la FAF a réussi à préserver sa bonne santé financière au cours du premier semestre 2015. La FAF a même décidé de renoncer définitivement aux subventions de l'Etat en raison de son 'autosuffisance financière grâce au sponsoring et marketing, ainsi que l'enchaînement des bons résultats par la sélection algérienne première. Cet exemple est loin d'être suivi par les clubs professionnels, notent les observateurs. En adoptant le statut professionnel depuis l'été 2010, ces clubs se sont enfoncés davantage, au lieu d'en profiter pour diversifier leurs sources de revenus. D'autre part, les présidents des clubs de la Ligue 1 professionnelle, se sont réunis avec le patron de la Fédération algérienne de football (FAF) Mohamed Raouraoua, et ont décidé à l'unanimité de plafonner les salaires des joueurs à hauteur d'un million de dinars, applicable à partir de la saison 2016-2017. Au cours de ladite réunion, à laquelle ont pris part l'ensemble des représentants des 16 clubs composant l'élite du football national, Raouraoua s'est attardé sur les gros salaires accordés aux joueurs, qui restent la source des problèmes financiers touchant les clubs. Les clubs sont appelés ainsi à rationaliser leurs dépenses. Il est temps que les associations et clubs sportifs soient bien gérés et organisés et de disposer de gestionnaires et dirigeants à la hauteur pour qu'ils puissent contribuer au développement des différentes disciplines sportives. Une gestion rigoureuse et moderne de ces clubs et associations tant professionnels qu'amateurs sera d'un apport considérable au développement et à la promotion des disciplines sportives, de même qu'un moyen de hisser les athlètes à des niveaux performants. Les dirigeants doivent gérer leurs clubs ou associations de manière différente. Dans ce sens le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a affirmé que les présidents des clubs bénéficieront à l'avenir d'une formation en marketing sportif avec la participation d'établissements universitaires. Cette formation permettra aux dirigeants de trouver des moyens de financer leurs équipes via le sponsoring. Le sponsoring, aussi appelé parrainage, est une technique de communication qui consiste, pour toute organisation, marque ou produit à associer sa marque à une entité sportive en vue d'atteindre des objectifs de communication marketing. Les dirigeants des clubs doivent apprendre ces méthodes modernes afin de mieux gérer leurs clubs respectifs et assurer leur autonomie sans être dépendant des subventions de l'Etat, car un club professionnel doit s'auto financer. A. K.