Alors que les pourparlers de paix se déroulant à Genève s'enlisent, la Russie a annoncé qu'elle ne cesserait pas son intervention militaire en Syrie avant d'y avoir «réellement vaincu les groupes terroristes». «Les frappes aériennes ne s'arrêteront pas tant que nous n'aurons pas réellement vaincu les organisations Etat islamique et le Front Al-Nosra», a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, font étrangement une fixation sur l'activité aérienne de la Russie en Syrie au lieu de pousser vers le déblocage de la situation Alors que les pourparlers de paix se déroulant à Genève s'enlisent, la Russie a annoncé qu'elle ne cesserait pas son intervention militaire en Syrie avant d'y avoir «réellement vaincu les groupes terroristes». «Les frappes aériennes ne s'arrêteront pas tant que nous n'aurons pas réellement vaincu les organisations Etat islamique et le Front Al-Nosra», a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. L'armée russe mène depuis le 30 septembre une intense campagne de frappes aériennes suite à la demande de l'armée syrienne. «Espérer que des conditions formulées sous la forme d'ultimatums aident à régler les problèmes constituent une politique à courte vue et sans avenir», a souligné Lavrov. La coalition de l'opposition et de groupes armés, posent en effet des préalables depuis l'ouverture lundi à Genève de négociations sous l'égide de l'ONU. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, font étrangement une fixation sur l'activité aérienne de la Russie en Syrie au lieu de pousser vers le déblocage de la situation. «Des gens capricieux sont apparus et commencent à avoir des exigences qui n'ont rien à voir avec les principes devant régir les pourparlers», a d'ailleurs souligné le chef de la diplomatie russe. Lavrov a par ailleurs estimé qu'un cessez-le-feu en Syrie passait d'abord par un «arrêt de la contrebande à travers la frontière turco-syrienne», qui «ravitaille les combattants». Le chef de la diplomatie russe s'est en outre interrogé sur les «buts réels» de la coalition menée par les Etats-Unis en Syrie. «Nos partenaires continuent de fuir le dialogue pragmatique que nous proposons depuis le tout début. C'est suspect et suscite des questions sur les buts réels de la coalition», a-t-il déclaré. L'émissaire de l'ONU, Staffan de Mistura, tente de ranimer les discussions menacées par la posture instable de l'opposition particulièrement hétéroclite au régime syrien. Les pourparlers, laborieusement mis en place par l'émissaire de l'ONU, sous forte pression internationale, n'ont toujours pas décollé depuis six jours. Les discussions indirectes entre régime et opposition sont censées enclencher un processus politique pour mettre fin à une tragédie qui a fait plus de 260 000 morts et des millions de réfugiés en cinq ans. «L'échec est toujours possible», a déclaré De Mistura «mais s'il y a un échec cette fois-ci, il n'y aura plus d'espoir», a-t-il mis en garde. En février 2014, déjà en Suisse, une première tentative de discussions entre les deux belligérants s'était soldée par un échec. Damas a toujours considéré ne pas avoir d'interlocuteur sérieux pour entrer dans les discussions indirectes. «Nous attendons toujours de savoir avec qui nous allons négocier et sur quel ordre du jour», avait déclaré le chef de la délégation gouvernementale, l'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar al-Jaafari. De l'autre côté, l'opposition, qui regroupe des politiques et des militaires, est dans une position très délicate, écartelée entre sa volonté de ne pas apparaître comme celle qui ferait échouer un processus de paix, et son refus d'entrer dans une négociation alors que la guerre ne connaît aucun répit. M. B./Agences