Le lancement du professionnalisme en 2010 était censé apporter un changement radical en termes de gestion des clubs et leur structuration. Un club professionnel, c'est un club qui dispose d'importants moyens logistiques et financier. Le lancement du professionnalisme en 2010 était censé apporter un changement radical en termes de gestion des clubs et leur structuration. Un club professionnel, c'est un club qui dispose d'importants moyens logistiques et financier. Le professionnalisme, c'est aussi un mode de gestion des clubs qui doivent diversifier leurs revenus notamment par le marketing et le sponsoring, c'est aussi la mise en place de centre de formation. Et pourtant cinq ans après le lancement du professionnalisme, les clubs se retrouvent encore dans l'impasse financièrement et sur le plan organisationnel. Le championnat national de ligue 1 Mobilis n'attire plus les téléspectateurs et encore moins les investisseurs et les sponsors sauf quelques uns. Clubs en crise financière, gestion catastrophique, limogeage constant des entraîneurs, multitude de sanction et acte de violence et de vandalisme. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, ne cesse de parler depuis son investiture à la tête de Fédération en avril 2009 du professionnalisme, promettant un nouveau mode de gestion basé sur la rigueur et le sérieux, surtout que le football a touché le fond ces dernières saisons, à cause des gestions catastrophiques des clubs qui n'ont pu aller de l'avant et restaient à la traîne par rapport aux clubs des pays voisins qui ont connu une avancée extraordinaire, devenant des clubs professionnels à part entière, ce qui leur permettra d'ailleurs, d'accroître leur domination sur le contient africain. Le limogeage des entraîneurs en Ligue 1 algérienne de football a pris ces dernières années, des proportions inquiétantes. Si jusque là, c'étaient les résultats qui déterminaient le sort d'un coach, cette règle ne semble plus être, cette fois-ci, «respectée», puisque même les bons résultats n'ont pas plaidé en faveurs de certains entraîneurs. Face à cette situation, les observateurs se demandent s'il n'était pas temps pour les autorités sportives en Algérie d'intervenir en obligeant les clubs à assurer un minimum de stabilité au niveau de leur encadrement technique. De l'avis des spécialistes, le phénomène est appelé à connaître d'autres proportions à cause des mentalités de certains présidents de clubs qui font désormais de leurs entraîneurs le «fusible» privilégié pour s'accrocher à leurs postes. La politique du «bricolage» au niveau des clubs a des répercussions sur la situation financière de ces derniers. La gestion anarchique, sans stratégie apparente et une vision d'investissement quasi inexistante fait que les clubs dépendent uniquement des subventions de l'Etat. En adoptant le statut professionnel, ces clubs se sont enfoncés davantage, au lieu d'en profiter pour diversifier leurs sources de revenus. Selon le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, «le professionnalisme en Algérie requiert un changement radical des mentalités» ajoutant que «la question du professionnalisme ne relève pas uniquement des missions de la LFP et de la FAF, mais elle constitue l'affaire de tous, à commencer par les présidents de clubs et les joueurs». Les phénomènes de la corruption, trucage des matches ainsi que le dopage pèsent lourds également sur le championnat national. Les cas de trucage des matches et la corruption se succèdent et connaissent des proportions alarmantes. La LFP et la FAF doivent durcir les sanctions pour contrer ces phénomènes qui prennent de l'ampleur d'une saison à l'autre. Il y'a aussi le phénomène de la violence dans les stades que les autorités et les responsables n'arrivent pas à maîtriser. 82 cas de violence et de vandalisme ont été enregistrés dans les stades en 2015 contre 60 l'année dernière. Au cours de ces 82 incidents, il a été procédé à l'arrestation de 285 personnes, contre 300 arrestations en 2014. Pour l'instant les matches à huis clos reste l'une des solutions à laquelle recourt la ligue pour stopper ce phénomène. Les sanctions des clubs et supporters par les matches à huis clos n'apporte pas ses fruits et n'arrivent pas à stopper la violence. D'où la nécessité de durcir davantage les sanctions, mais aussi de déployer des stadiers hautement qualifiés et aptes à maîtriser la foule. Il est important aussi d'améliorer les conditions d'accueil des spectateurs et des différents acteurs des matches dans les stades sachant que l'état déplorable dans lequel se trouvent certaines infrastructures sportives contribue également à la propagation de la violence dans les stades et freine les efforts déployés dans la lutte contre ce phénomène. A. K.