Du nouveau dans le secteur public marchand des transports. Ce dernier va faire l'objet d'une restructuration, qualifiée par ses initiateurs d'importante dans la mesure où elle permettra une meilleure organisation et, par conséquent, gestion et exploitation. Ainsi, quatre groupes seront mis en place pour les transports terrestres de voyageurs, maritimes et la Société nationale des transports routiers (Sntr). Du nouveau dans le secteur public marchand des transports. Ce dernier va faire l'objet d'une restructuration, qualifiée par ses initiateurs d'importante dans la mesure où elle permettra une meilleure organisation et, par conséquent, gestion et exploitation. Ainsi, quatre groupes seront mis en place pour les transports terrestres de voyageurs, maritimes et la Société nationale des transports routiers (Sntr). Le détail de cette nouvelle organisation a été exposé hier à Alger. Il s'agit des groupes des services portuaires (Serport), de transport maritime (Gatma), de transport de marchandises et de logistique (Logitrans) et du transport terrestre de voyageurs (Transtev). Ces groupes viennent en remplacement des trois Sociétés de gestion des participations de l'Etat du secteur (Sogeport, Gestramar et Fibder), qui englobent 48 entreprises publiques économiques (EPE) ainsi que d'autres entreprises à caractère économique et industriel (Epic) sous tutelle du ministère des Transports. Suite à cette restructuration, le nouveau groupe Serport, avec un capital de 54 milliards de dinars, sera chargé de la gestion portuaire à travers dix entreprises portuaires et une entreprise de gestion des ports de pêche, ainsi que de la gestion des services portuaires à travers trois sociétés mixtes dédiées aux conteneurs et deux sociétés mixtes de logistique. D'un capital de 22 milliards de dinars, le deuxième groupe, Gatma, regroupera les deux filiales de la Compagnie nationale de navigation (Cnan), l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (Entmv), l'Entreprise nationale de réparation navale (Erenav) et cinq autres filiales chargées de la consignation de navires et activités connexes. Quant au groupe Transtev, doté d'un capital de 3 milliards de dinars, il regroupera l'Entreprise de métro d'Alger (Ema), la Société d'exploitation des tramways (Setram), l'Entreprise de transport aérien par câbles (Etac), la Société de gestion de la gare routière d'Alger (Sogral) et cinq filiales de transport de voyageurs par cars. Pour le groupe Logitrans, dont le capital est de deux milliards de dinars, il a pour mission de gérer le transport des marchandises et la logistique. Il sera constitué de sept filiales relevant de la Société nationale de transport routier (Sntr). A retenir que cette restructuration s'inscrit dans le cadre de la réorganisation du secteur public marchand décidée par les pouvoirs publics en 2014. Le gouvernement reste déterminé à maintenir l'investissement dans le secteur, avec 832,7 milliards de dinars affectés au ministère des Transports dans le cadre du nouveau plan de cinq ans (2015-2019). Commentant cette restructuration, le ministre des Transports, Boudjemaa Talaï, dira que la création de ces quatre groupes autonomes vise une modernisation des entreprises, leur rentabilisation et l'amélioration de leurs prestations de services, contrairement au système actuel d'entreprises publiques budgétivores. Le ministre ne manquera pas de préciser que cette réorganisation ne touchera aucunement les employés. «Aucun salarié ne sera laissé en marge de cette réorganisation», assurera-t-il. Interrogé sur l'absence des entreprises des transports aérien et ferroviaire dans cette opération de réorganisation, M. Talai l'expliquera par le statut de la compagnie Air Algérie et la SNTF qui sont déjà des groupes à part entière. Quant à l'entrée d'investisseurs privés dans les capitaux des différents groupes publics du secteur, le ministre dira que la nouvelle Constitution consacre la propriété publique, mais sans pour autant écarter un tel partenariat si la loi le permet. Z. A.