Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine L'insuffisance rénale est l'une des maladies qui touche de nombreuses personnes dans le monde ; ses conséquences sont très graves sur la santé de l'individu. Selon les spécialistes, il existe plusieurs formes d'insuffisances rénales, dont l'aiguë (IRA), la plus répandue, s'identifie par la perte brutale de la fonction rénale, empêchant ainsi le maintien de l'équilibre interne de l'organisme. Les symptômes permettant aux médecins traitants de diagnostiquer cette maladie sont la diminution très importante du volume des urines, le rein qui ne sécrète pas d'urine et parfois très peu, la vessie est vide. D'autres signes peuvent apparaître : troubles digestifs (nausées, douleurs abdominales, hémorragies digestives), altération de l'état général avec amaigrissement…. Le volume des reins augmente et ils deviennent douloureux à la palpation. L'Algérie, selon des statistiques récentes, compte 13 000 insuffisants rénaux et enregistre chaque année environ 4 500 nouveaux cas, dont 90% nécessitent une greffe rénale. Des dispositions importantes sont prises. Elles visent à la réalisation des centres d'hémodialyse et encouragent la greffe rénale à partir du donneur cadavérique et vivant. Selon les responsables de la santé au niveau national, l'Algérie a besoin de 4 000 greffes annuellement pour prendre en charge convenablement ce nombre important de malades. La wilaya de Aïn Defla a vu ces derniers temps une amélioration sensible grâce à la mise en service de deux nouveaux centres de dialyse, de 6 générateurs chacun, l'un au niveau de l'établissement public hospitalier de Miliana, et l'autre à El Attaf. Pouvant recevoir plus de 12 malades par jour, ils ont coûté plus de 1,7 milliard de centimes et ont réduit la charge des deux centres déjà existants à Aïn Defla et Khemis Miliana, opérationnels depuis plusieurs années. Il est à noter que le nouveau centre de Miliana prend en charge les malades habitant la partie nord de la wilaya, alors que celui d'El Attaf assure la couverture de la région ouest évitant ainsi le déplacement des malades vers d'autres régions pour subir une séance d'hémodialyse. A ces quatre centres d'hémodialyse, s'ajoute un centre appartenant à un médecin privé conventionné avec la CNAS et opérationnel depuis 2006. Ce centre, doté de 7 générateurs, effectue plusieurs séances d'hémodialyse par jour. Notons que la wilaya de Aïn Defla compte environ 200 malades atteints d'insuffisance rénale et que 17 430 séances d'hémodialyse ont été effectuées durant l'année 2007, soit une augmentation de 907 séances par rapport à l'année 2006. En somme, selon les spécialistes, la greffe demeure l'unique solution pour ces malades pour se détacher des reins artificiels et reprendre une vie ordinaire.