«Nous avons instauré 14 programmes pour les pays qui ont besoin d'aide en matière de stages d'entraîneurs et formation d'arbitres. L'Afrique doit progresser en luttes gréco-romaine et féminine. Former un lutteur demande un travail de cinq à six ans», a fait savoir Lalovic Le président de l'Union mondiale de lutte (UWW), le Serbe Nenad Lalovic, a estimé, hier à Alger, que la lutte algérienne avait fait «beaucoup de progrès» durant les trois dernières années, arrivant déjà à qualifier trois athlètes aux Jeux Olympiques de Rio 2016. Dans un entretien accordé à l'APS en marge du Tournoi préolympique Afrique-Océanie, organisé du 1er au 3 avril à la Coupole du Complexe Mohamed-Boudiaf (Alger), Nenad Lalovic s'est dit «très satisfait du travail accompli par les lutteurs algériens», en attendant les épreuves de la lutte libre, hier. «Vous avez déjà trois lutteurs qualifiés aux JO-2016, mais je sais que les Algériens ne sont pas satisfaits. Même les Russes, avec 12 qualifiés, ne sont pas satisfaits. Mon pays, la Serbie, compte un seul qualifié. Avec ce nombre d'athlètes qualifiés, l'Algérie est devenue une nations de lutte», a-t-il estimé. Le patron de l'UWW est revenu par la suite sur le déroulement de cette compétition, saluant «les efforts consentis par les pouvoirs publics afin d'obtenir l'organisation d'un tournoi d'envergure internationale, qualificatif aux JO-2016». «Je voudrais saluer l'organisation parfaite du tournoi Afrique-Océanie qui se déroule dans une très belle salle pouvant abriter un championnat du monde. La programmation des combats, le protocole des hymnes nationaux et l'accueil des délégations ont été à la hauteur de ce qui se passe ailleurs et je dirais même mieux», selon le responsable serbe. «A partir de ce que j'ai vu, l'Algérie a atteint un très haut niveau d'organisation et cela revient à l'engagement des pouvoirs publics, conjugué au travail accompli par la Fédération algérienne des luttes associées qui est en train de progresser d'année en année», a-t-il dit. Abordant les projets lancés par l'Union mondiale de lutte pour le développement de la discipline en Afrique, Lalovic a réitéré l'engagement de l'instance internationale à aider les pays «qui en ont besoin». «Nous avons instauré 14 programmes pour les pays qui ont besoin d'aide en matière de stages d'entraîneurs et formation d'arbitres. L'Afrique doit progresser en luttes gréco-romaine et féminine. Former un lutteur demande un travail de cinq à six ans», a fait savoir Lalovic. Interrogé sur les erreurs commises par les juges-arbitres dans les grands rendez-vous comme c'était le cas avec l'Algérien Akrem Boudjemline, privé d'une qualification certaine aux JO par un juge égyptien, Lalovic a répondu qu'il y avait «moins d'erreurs en lutte par rapport aux années précédentes avec l'instauration du système nordique qui départage les lutteurs selon le nombre de points obtenus après chaque combat». Nenad Lalovic (55 ans), natif de Belgrade, a été élu septième président de l'Union mondiale de lutte en septembre 2014 pour un mandat de six ans. APS