Un programme industriel important a été décidé en 2012 par les pouvoirs publics. Il consistait en l'implantation de pôles industriels dans différentes régions du pays. Le but recherché étant de créer tout un tissu industriel de base et harmonieux. Chose qui commence à se concrétiser sur le terrain dans la mesure où des mégaprojets économiques d'envergure nationale et internationale ont fait leur apparition à l'image du pôle d'industrie mécanique tandis que d'autres pôles consacrés à d'autres activités industrielles sont à la veille d'entrée en production. Il est admis que l'amélioration des indices de la macroéconomie et des revenus repose sur la relance effective et pérenne du secteur industriel. Pour ce faire, des experts nationaux soutiennent à l'unanimité qu'il ne faudra plus continuer à faire de la perspective global mais d'aller vers une perspective sectorielle car pour eux, c'est la démarche la plus indiquée si l'on veut relancer notre industrie. Sur la stratégie de créer des pôles industriels des experts en la matière des experts se sont prononcés pour dire en substance que cette option est des plus réfléchies dans le sens où «il est certes contre-productif de chercher à courir derrière la fiction des stratégies industrielles rêvées. C'est pourquoi pour ces derniers, il est plus intéressant d'opter pour les projets industriels les plus rentables et qui en plus s'inscrivent dans le cadre du développement industriel du pays. Mais toujours est-il que la réussite de cette stratégie repose sur la condition de mettre à la disposition de tous les investisseurs sans discrimination (nationaux et étrangers, publics et privés) de créneaux les meilleures conditions et les facilitations leur permettant de réaliser des projets bancables. Non sans ajouter dans ce même ordre d'idées au vu de ce qui a été déjà concrétisé dans le cadre de la création de pôles industriels que c'est bien entendu le résultat d'un climat des affaires plus attrayant pour les étrangers et investisseurs locaux. Et pour preuve, on assiste deux ans à l'émergence de pôle industriel qui prend en considération les spécificités et les atouts de la région, comme cela a été décidé par les pouvoirs publics. Il devient intéressant de les citer par ordre de la date d'entrée en production. Secteur de la mécanique Une vaste zone industrielle est attendue à Oued Tlélat (Est de la ville d'Oran) et où Renault Algérie est entrée en fonction depuis deux ans avec un objectif de production de 20 000 véhicules par an de type citadine. Du Côté de Tiaret, on construit des camions et d'autres véhicules utilitaires de marque allemande. Comme chacun le sait puisque rapporté par la presse, plusieurs groupes ont émis le vœu de venir s'installer à Bouira. C'est le cas notamment du groupe Hyundai Motors Algérie et celui du géant allemand Sovac. Un autre investisseur s'est manifesté ces derniers temps. Il s'agit du projet de montage de véhicules Ival spécialiste des camions et les tracteurs agricoles du groupe italien Iveco-Fiat. Des projets auxquels les autorités locales mettent à la disposition des investisseurs près de 800 hectares. A Constantine, où l'on monte des engins pour les travaux publics et des tracteurs pour les besoins de l'agriculture. Le complexe d'Annaba où seront construit des rames de tramways, de métros et trains de banlieue. Secteur de la sidérurgie Un grand pôle métallo-sidérurgique d'industrie de matériaux de construction pour accompagner les grands projets d'habitat situé à Béthioua (à l'est d'Arzew). Il faut savoir aussi qu'outre l'aciérie de la société Tosyali réalisée dernièrement au pôle de Bethioua employant 1 200 travailleurs, 15 nouveaux opérateurs s'apprêtent à intégrer ce pôle et investir dans l'industrie de matériaux de construction. Sans oublier le gigantesque complexe sidérurgique de Bellara (wilaya de Jijel). Pôle électronique C'est l'Entreprise nationale de l'industrie électronique (Enie) qui a été retenue comme pôle électronique et devient, selon le ministère de tutelle, un passage incontournable pour tout opérateur et partenaire étranger qui veut investir en Algérie. Ainsi, il a été installé récemment 12 nouveaux groupes industriels publics. Comme il a été procédé au niveau de l'Enie à l'inauguration de la nouvelle usine d'intégration électronique pour la fabrication des cartes électroniques ainsi que l'inspection de deux projets de réalisation d'une unité de fabrication de panneaux solaires photovoltaïques et d'un laboratoire de maintenance et d'étalonnage des équipements électroniques. En définitive, c'est toute une série de pôles industriels qui est en train de se mettre en place sur de nombreuses régions du pays. Un sérieux atout qui va permettre de relancer de manière effective et pérenne notre secteur industriel. C‘est notamment des plus indiqués quand on sait que l'investissement est la pierre angulaire de tout développement. D'autant plus que cela peut permettre au pays de sortir de sa trop grande dépendance vis-à-vis des marchés extérieurs dans différents domaines industriels. Z. A.