Le redéploiement sectoriel repose sur des activités industrielles manufacturières existantes et la valorisation des ressources naturelles que recèle l'Algérie, tant dans la pétrochimie que la sidérurgie, les engrais ou les matériaux de construction, avec pour objectif de réaliser des partenariats public-privé et de réunir les conditions nécessaires au développement d'industries compétitives à même de préparer la substitution aux importations pour ensuite exporter des produits finis algériens. Si les hydrocarbures constituent la source principale de recettes budgétaires, le gouvernement algérien mise sur le développement industriel en s'appuyant sur une nouvelle architecture de gestion des participations de l'Etat dans le secteur public marchand. L'éventualité d'une telle perspective a récemment conduit les pouvoirs publics à vouloir créer environ 13 champions industriels publics, dont les premiers pourraient voir le jour d'ici à la fin de l'année. L'idée est de mettre en place plusieurs groupes industriels dans chaque secteur jugé prioritaire, afin de rendre l'Algérie plus compétitive à l'échelle internationale. Ces nouveaux “fleurons de l'industrie” seront composés d'entreprises publiques, hors énergies et hors banque, et pourront ouvrir leur capital à des investisseurs privés. Quatre cabinets de consultants étrangers, dont KPMG et Deloitte France, ont déjà définis la stratégie à suivre pour faire de ces 13 champions industriels une réalité. Les différentes études relatives à la création de ces sociétés économiques de développement (SED), prévues dans le cadre de la stratégie industrielle, sont quasiment finalisées. Les études de maturation, d'identification de périmètres ainsi que les business plans relatifs à ces futures sociétés sont en cours d'élaboration. Des réunions sont actuellement organisées par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, avec les secteurs et entreprises concernés. Parmi les secteurs “prioritaires” identifiés, on peut citer, entre autres, la branche pétrochimie, sidérurgie, aluminium ou l'agro-industrie... Le redéploiement sectoriel repose sur les activités industrielles manufacturières et la valorisation des ressources naturelles que recèle l'Algérie, tant dans la pétrochimie que la sidérurgie, les engrais ou les matériaux de construction, avec pour objectif de réaliser des partenariats public-privé et de réunir les conditions nécessaires au développement d'industries compétitives à même de préparer la substitution aux importations pour ensuite exporter des produits finis algériens. Les SED que l'Etat envisage de mettre en place seront organisées autour d'entités existantes. Il s'agit, entre autres, de Saidal dans la pharmacie, d'Air Algérie dans le transport aérien, de l'Entmv dans le transport maritime de voyageurs, de la Snvi dans les véhicules industriels, des entreprises du ciment et de l'Enie dans l'électronique. Ces champions seront accompagnés par le gouvernement dans leurs programmes d'investissement. L'objectif est de mettre en place des groupes ayant une taille critique pour exercer des effets d'entraînement sur les petites et moyennes entreprises. En clair, il faut dans ce domaine des champions qui sauront tirer à la fois vers le haut la croissance et irradier des effets structurants d'une nouvelle économie faite d'innovation et de compétition avérée. Toutes les politiques économiques du monde orientent leurs actions en vue de multiplier les champions nationaux en tant qu'acteurs privilégiés dans le nouveau décor de la mondialisation où ne subsisteront à coup sûr que les plus forts. En Algérie, l'opération est d'autant plus urgente que la production industrielle hors hydrocarbures représente aujourd'hui moins de 5% du produit intérieur brut (PIB) et qu' en raison de l'absence d'outils de réalisation nationale important et performant, le plan de relance a plus profité aux entreprises étrangères qu'aux entreprises nationales. Le gouvernement prévoit également la création de quatre sociétés de promotion industrielle (SPI). Ce sont des sociétés qui seront organisées autour d'activités embryonnaires ou à créer ex nihilo. Elles vont s'appuyer sur des entreprises existantes. Elles vont jouer le rôle de catalyseur pour développer une nouvelle activité dans l'automobile, les technologies de l'information et de la communication, l'industrie sidérurgique, la réparation et la construction. L'Etat souhaite relancer l'activité sidérurgique par la mise en place de nouveaux projets neufs. “Beaucoup d'opérations sont actuellement en cours”, avait indiqué récemment un responsable au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements. S'agissant de la réparation et de la construction navale, le directeur général du développement industriel au Mipi avait estimé qu'“il est possible de s'appuyer sur l'entreprise de construction navale”. Le gouvernement prévoit aussi la mise en place de sociétés de promotion industrielle qui vont se substituer aux sociétés de gestion des participations et qui auront dans leur portefeuille les entreprises, environ 480, concernées par le partenariat et la privatisation. M. R.