Oran, qui a accueilli les festivités officielles du 1er Mai dédié cette année à la cause sahraouie, a été, hier, une tribune pour le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Abdelkader Taleb Omar, d'où il a exhorté tous les soutiens du régime marocain, à leur tête la France et les monarchies du Golfe, à réviser leurs positions «injustes» à l'égard du peuple sahraoui. M. Taleb Omar, qui s'exprimait en présence de ministres algériens et sahraouis, dira que le Maroc et tous ceux qui le soutiennent doivent assumer la responsabilité du blocage et du processus de décolonisation du Sahara occidental engagé par l'ONU et de ses efforts pour parvenir à une solution juste de la question sahraouie Oran, qui a accueilli les festivités officielles du 1er Mai dédié cette année à la cause sahraouie, a été, hier, une tribune pour le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Abdelkader Taleb Omar, d'où il a exhorté tous les soutiens du régime marocain, à leur tête la France et les monarchies du Golfe, à réviser leurs positions «injustes» à l'égard du peuple sahraoui. M. Taleb Omar, qui s'exprimait en présence de ministres algériens et sahraouis, dira que le Maroc et tous ceux qui le soutiennent doivent assumer la responsabilité du blocage et du processus de décolonisation du Sahara occidental engagé par l'ONU et de ses efforts pour parvenir à une solution juste de la question sahraouie. A l'adresse de la France, qui, dira-t-il, s'érige comme un obstacle devant l'application des décisions de l'ONU, le Premier ministre soutient qu'elle doit assumer ses responsabilités historiques face à la tragédie et la souffrance que le régime marocain font subir au peuple sahraoui. M. Taleb Omar a également appelé l'Union européenne (UE) à respecter le droit international concernant la question sahraouie. La dernière décision du Tribunal européen qui a gelé l'accord commercial avec le Maroc et le Tribunal international qui a dénoncé les tentatives de pillage des ressources naturelles du Sahara sous prétexte de l'investissement, s'inspirent de ce droit que l'UE et tout Etat se doivent de respecter, avant d'être mis face à l'obligation de le faire, car, la justice triomphera et le Maroc devra s'y plier. A ce propos, le Premier ministre sahraoui dira que l'attaque du Maroc contre la légitimité des Nations unies et ses réactions trahissent son «isolement international». De son côté, le ministre conseiller à la présidence de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Mohamed Lamine Ahmed, a déclaré, hier à Touggourt (Ouargla) où il assistait aux festivités du 1er Mai, que «le peuple sahraoui, ayant subi un génocide, des assassinats et l'exil de la part du régime marocain, a trouvé un grand soutien auprès de l'Algérie et de son peuple qui a souffert lui aussi des affres du colonialisme et de ses procédés sournois». Le ministre a rappelé les positions constantes de l'Algérie vis-à-vis de la cause sahraouie. L'Algérie a, en effet, toujours défendu le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Et l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) a été parmi les premiers à soutenir les causes des peuples opprimés, dont celle du peuple sahraoui, et continue à le faire aujourd'hui, sous l'égide du président Abdelaziz Bouteflika, à travers des manifestations de solidarité dans différentes villes algériennes, ajoutera le responsable sahraoui. Le peuple sahraoui, dira M. Mohamed Lamine, n'a pas plié l'échine et il est aujourd'hui «tout à fait prêt à répondre à l'occupation de son territoire […]. L'élan de solidarité que lui a manifesté l'Ugta lui apporte un regain de vitalité et effraie l'occupant de ses terres». Le président du Conseil national de la République arabe sahraouie démocratique, Khatri Addouh, qui, lui, a fêté ce 1er Mai particulier à Blida, dira que Rabat, obnubilé par l'occupation du Sahara occidental, est entré en confrontation avec les Nations unies et le monde entier. «Le régime marocain persiste dans son occupation du Sahara occidental, en dépit de l'opposition des peuples de la planète», a-t-il affirmé lors de son intervention dans un meeting populaire dans la ville des roses. Cette attitude, a-t-il soutenu, conduira le Maroc à s'isoler du monde, comme ce fut le cas, par le passé, avec le régime de l'Apartheid en Afrique du Sud, et actuellement avec Israël en Palestine. Pourtant, les «sahraouis sont attachés à une solution pacifique à leur cause». M. Addouh exprimera à ce propos la disponibilité des autorités sahraouies à «coopérer avec le Maroc dans tous les domaines, en cas de garantie de ce droit (autodétermination)». Aussi, s'adressant au peuple marocain, l'appellera-t-il à écouter son voisin sahraoui «avec son âme de peuple» et non à travers les intérêts dictés par les régimes politiques. «Nous n'avons aucun ressentiment contre le peuple marocain, nous sommes juste un peuple qui lutte pour une cause juste», clamera-t-il. R. C. Des étudiants sahraouis saluent le soutien de l'Algérie Des étudiants sahraouis ont salué, hier à Jijel, la position et le soutien indéfectible de l'Algérie aux causes justes, de par le monde, et en particulier à l'égard de la lutte du peuple sahraoui pour le recouvrement de son indépendance nationale. Présents aux cérémonies traditionnelles de la fête des travailleurs, une trentaine d'étudiants de l'université Mohamed-Seddik-Benyahia ont réaffirmé la position intangible de l'Algérie pour les causes justes des peuples épris de paix et de justice, en lutte contre toutes les formes de domination et de colonisation. Intervenant lors de cette cérémonie, organisée par l'Union de wilaya de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), le secrétaire de la section Mahfoudh Ali Beiba des étudiants de la Rasd (République arabe sahraouie démocratique), Saïd M'Hamed Laghdaf, a également mis en relief la position de l'Ugta en faveur du droit des peuples à l'autodétermination. Le jeune étudiant a, par ailleurs, dénoncé «la complicité et le parti pris de certaines puissances» dans le règlement du conflit qui oppose la Rasd au Maroc depuis plus de quatre décennies. «Nous, en tant qu'étudiants, nous exprimons toute notre reconnaissance et gratitude au peuple algérien et à son gouvernement pour son soutien à notre cause», a encore déclaré le représentant de l'organisation estudiantine sahraouie. De son côté, Ali Mohamed Lamine, étudiant sahraoui en 1re année sciences économiques au pôle universitaire de Tassoust (Jijel) a indiqué à l'APS que le savoir et la culture sahraouis «seront mis au service du développement de notre pays», une fois, a-t-il soutenu, «débarrassé libéré du joug colonial». Cet étudiant, originaire du camp Aousser pour les réfugiés à Tindouf, a également affirmé que la communauté des étudiants sahraouis «se sent chez elle» et «jouit de bonnes conditions d'études et de séjour» dans ce pôle universitaire.