Après avoir annoncé un montant de 35 milliards de dinars de souscriptions dans le cadre de l'emprunt obligataire, la Banque extérieure d'Algérie (BEA) a communiqué, hier, un nouveau bilan de cette opération. Le montant enregistré à un mois du lancement de cette opération est estimé à 50 milliards de dinars, a indiqué, hier à Alger, le P-dg de cette banque publique, Mohamed Loukal. Plus précis, il fera savoir qu'une part allant entre 60 et 70% de ce montant a été souscrite par de grandes entreprises publiques, contre 30 à 40% par des entreprises privées et des particuliers. Après avoir annoncé un montant de 35 milliards de dinars de souscriptions dans le cadre de l'emprunt obligataire, la Banque extérieure d'Algérie (BEA) a communiqué, hier, un nouveau bilan de cette opération. Le montant enregistré à un mois du lancement de cette opération est estimé à 50 milliards de dinars, a indiqué, hier à Alger, le P-dg de cette banque publique, Mohamed Loukal. Plus précis, il fera savoir qu'une part allant entre 60 et 70% de ce montant a été souscrite par de grandes entreprises publiques, contre 30 à 40% par des entreprises privées et des particuliers. S'exprimant en marge d'une journée d'information sur cette opération financière, le premier responsable de la BEA a également fait part d'une éventuelle souscription de la BEA à cet emprunt obligataire de l'Etat, avec un montant important étant donné les taux d'intérêts qu'il a jugés «élevés», soit 5% pour une souscription de 3 ans et 5,75% pour celle de 5 ans. «Dans notre métier, on accorde des prêts parfois risqués pour un taux d'intérêt de 5,25%, alors qu'en souscrivant à cet emprunt, on gagne plus en optant pour des placements garantis et sécurisés», a-t-il expliqué. A une question sur un effet d'éviction de l'emprunt sur les autres formes de financement de l'économie, sachant que 60% des souscripteurs sont des entreprises bancarisées, M. Loukal a assuré qu'un tel effet était complètement écarté du fait que les fonds souscrits sont prélevés à partir des dépôts à vue des entreprises, lesquels ne sont pas destinés au financement des investissements. Selon ses explications, il s'agit de «fonds volatils qu'on veut mobiliser pour l'emprunt, et qu'on veut stabiliser pour 3 ou 5 ans pour les faire adosser aux financements de l'investissement». Ce qui signifie que les dépôts à terme, lesquels sont destinés essentiellement à financer l'économie, ne sont généralement pas concernés par l'emprunt obligataire, a encore précisé le même responsable. Par ailleurs, le P-dg de la BEA a affirmé que la banque a réalisé un bénéfice net de 33,4 milliards de dinars en 2015, en hausse de 13% par rapport à 2014. Le bilan réalisé par la banque a été de 2 602,8 milliards de dinars en 2015. Un chiffre quasi stable par rapport à 2014, précise M. Loukal. Ce dernier a expliqué que la baisse de 46% en 2015 des ressources financières des hydrocarbures a été «largement compensée» par une évolution de 238 milliards de dinars des ressources d'autres secteurs, provenant à hauteur de 161 milliards de dinars de grandes entreprises hors-Sonatrach, de 57 milliards de dinars de PME/PMI et de 20 milliards de dinars des ménages et des particuliers. D'autre part, les crédits accordés par la banque ont augmenté de 46% en 2015 : Leur encours a grimpé de 794 milliards de dinars entre 2014 et 2015 en passant de 1 744 milliards de dinars en 2014 à 2 538 milliards de dinars en 2015 dont 73% sont des crédits à l'investissement. S. B./APS