Se servant dans des sites spécialisés sur Internet, des ateliers clandestins piratent à tout va des œuvres musicales, filmiques, théâtrales, ludiques, littéraires, scientifiques et intellectuelles. Les enregistrements piratés sur supports numériques sont revendus, à des prix défiant toute concurrence, via des filières parallèles au grand public. Les marchés aux puces, les brocantes, les trottoirs et même les magasins spécialisés regorgent de ces produits imités dont de précieux logiciels informatiques. L'extension du réseau internet a permis aussi aux particuliers de piller à volonté dans le web pour leur usage personnel. La culture des droits d'auteur et de la propriété intellectuelle, en dépit des efforts déployés par l'ONDA, n'arrive pas encore à s'imposer et le piratage a de beaux jours devant lui. Les éditeurs et les artistes algériens sont les premiers à se plaindre de ce phénomène qui leur fait perdre beaucoup d'argent. Des producteurs étrangers dénoncent aussi ces atteintes caractérisées à leurs intérêts, bien que ce problème se pose pareillement partout à travers le monde. Le piratage des œuvres culturelles et artistiques fait des ravages en Algérie, comme l'atteste les saisies périodiques, effectuées par l'Office national des droits d'auteurs et des droits voisins (ONDA). Au mois de mars dernier, quelque 70 000 supports audiovisuels contrefaits (CD et DVD) ont été confisqués à Alger. Simultanément, une autre opération, menée à Oran, s'est soldée par la saisie de 85 000 autres supports numériques piratés. Pour estimer l'ampleur de ce trafic à travers tout le pays, on est tenté de multiplier ces chiffres par dix. Au mois de mai dernier, l'ONDA a en effet convié les médias nationaux à une opération de destruction de 2 millions de supports piratés, recueillis dans tout le pays. En 2012, l'ONDA avait, pour rappel, détruit un million de CD et DVD dupliqués au cours d'une vaste campagne de lutte contre ce fléau qui mine en profondeur l'industrie du disque. Se servant dans des sites spécialisés sur Internet, des ateliers clandestins piratent à tout va des œuvres musicales, filmiques, théâtrales, ludiques, littéraires, scientifiques et intellectuelles. Les enregistrements piratés sur supports numériques sont revendus, à des prix défiant toute concurrence, via des filières parallèles au grand public. Les marchés aux puces, les brocantes, les trottoirs et même les magasins spécialisés regorgent de ces produits imités dont de précieux logiciels informatiques. L'extension du réseau internet a permis aussi aux particuliers de piller à volonté dans le web pour leur usage personnel. La culture des droits d'auteur et de la propriété intellectuelle, en dépit des efforts déployés par l'ONDA, n'arrive pas encore à s'imposer et le piratage a de beaux jours devant lui. Les éditeurs et les artistes algériens sont les premiers à se plaindre de ce phénomène, qui leur fait perdre beaucoup d'argent. Des producteurs étrangers dénoncent aussi ces atteintes caractérisées à leurs intérêts, bien que ce problème se pose pareillement partout à travers le monde. Agissant en coopération étroite avec des brigades spécialisées de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) depuis 2012, l'ONDA multiplie les saisies et les opérations de répression. Son activisme tous azimuts a indéniablement contribué à limiter, un tant soit peu, les ravages de ce pillage généralisé. Pour améliorer sa couverture, l'Office a conclu en 2014, une autre convention de collaboration avec le moteur de recherche américain Google. En plus de contrer les contrefacteurs avec des outils performants, cet accord de partenariat avec YouTube permet aux auteurs et compositeurs algériens de bénéficier d'une juste rémunération au titre de la diffusion de leurs œuvres et autres prestations sur la toile. Récemment encore, l'ONDA a vivement interpellé des chaînes de télévision privées au sujet de la diffusion illégale d'œuvres artistiques locales et étrangères. Les télés concernées ont été sommées de se conformer à la législation protégeant les droits d'auteurs, faute de quoi elles s'exposeraient à des poursuites judiciaires qui leur seraient certainement préjudiciables. «Ces chaînes exploitent des œuvres de l'esprit en totale violation de la loi algérienne. Elles diffusent des films et des clips de musique, et tout ça nécessite une autorisation !», précise Bencheikh El-Hocine, le directeur de l'ONDA. Qu'un particulier enfreint la loi pour un usage personnel, cela passe. Mais qu'une chaîne de télévision se permette de piétiner des lois aussi élémentaires et diffuse au grand public des œuvres protégées sans s'acquitter des obligations qui vont avec, cela dépasse l'entendement ! C'est vraiment scandaleux ! En somme, la lutte inégale de l'Office national des droits d'auteurs contre les tricheurs est à saluer. Les agents de l'ONDA et les policiers qui mènent au quotidien ce combat méritent le respect et le soutien de tout le monde. Leur persévérance commence à porter ses fruits. Tous les artistes algériens adhèrent à ce grand travail de conscientisation du public. C'est déjà un acquis de taille. Les gens, de plus en plus, se rendent compte de l'impact négatif du piratage sur la production artistique et intellectuelle. Les choses changent lentement. D'autres institutions de l'Etat, les médias et le mouvement associatif doivent aussi s'impliquer concrètement pour «moraliser» ce précieux marché de l'art et de la création intellectuelle. Un jour peut-être, le citoyen apporterait, pourquoi pas, sa contribution pour instaurer définitivement l'ordre dans cette filière vitale afin d'encourager la recherche et l'innovation. Il y va aussi, et surtout, de l'image du pays dans le concert des nations. Kamel A.