La Banque mondiale (BM) prévoit dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales publié hier à Washington, une croissance économique soutenue en Algérie en 2016. La BM, qui confirme les tendances déjà communiquées par le FMI récemment, a prévu une croissance économique de 3,4% en 2016 contre 2,9% en 2015 pour l'économie algérienne. Le rapport assure également qu'elle restera soutenue grâce à la solidité du secteur gazier et hors hydrocarbures. Pour l'exercice de 2015, la BM a légèrement relevé ses projections de croissance en estimant la progression du PIB à 2,9% contre une prévision de 2,8% anticipée en janvier dernier. Pour l'année en cours, il convient de noter qu'après avoir tablé sur une croissance de 3,9 % en janvier dernier, la BM a abaissé cette prévision à 3,4%. Elle a néanmoins assuré que la croissance restera soutenue grâce à l'entrée en production de plusieurs projets gaziers et à la solidité de l'activité hors hydrocarbures. Rappelons que les prévisions de croissance du FMI relèvent une amélioration jusqu'en 2021 malgré la baisse des cours de brut qui semble se maintenir dans la durée. Ainsi, en 2015, le PIB réel a progressé de 3,9%, selon le Fonds qui table sur une croissance de 3,4% en 2016 et de 2,9% en 2017. A partir de 2019, la croissance rebondira pour atteindre 3,4% en 2021. Le FMI signale que le secteur des hydrocarbures qui a renoué avec la croissance en 2014 va maintenir cette tendance haussière durant les cinq prochaines années. S'agissant de la croissance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, elle devrait remonter légèrement à 2,9 % en 2016, soit 1,1 point de pourcentage de moins qu'escompté en janvier dernier. Cette révision s'explique par le fait que les cours du pétrole devraient continuer à pointer vers le bas durant l'année, à 41 dollars le baril en moyenne, relève le rapport. De même, en Afrique subsaharienne, les prévisions font état d'un ralentissement de la croissance à 2,5% en 2016, contre une estimation de 3% en 2015. Pour la croissance de l'économie mondiale en2016, la BM prévoit un taux de 2,4%, contre 2,9 % annoncés en janvier dernier. Ce ralentissement s'explique par les taux de croissance anémiques enregistrés dans les économies avancées, la faiblesse persistante des prix des produits de base, l'atonie du commerce mondial et la diminution des flux de capitaux, souligne la banque multilatérale. Le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, cité dans le rapport, souligne, à ce propos, que «ce ralentissement démontre l'importante nécessité pour les pays d'appliquer des politiques qui favorisent la croissance économique et améliorent les conditions de vie des personnes vivant dans une pauvreté extrême». Pour les pays émergents, la BM signale que la Chine devrait enregistrer un taux de croissance de 6,7 % en 2016 contre 6,9% l'année précédente. L'économie indienne devrait aussi poursuivre sa forte progression à 7,6%. Pour le Brésil et la Russie, le rapport a prévu des périodes de récessions. Enfin, pour l'institution multilatérale, l'économie mondiale est exposée à des risques majeurs comme une plus forte contraction des grands marchés émergents, une grande variabilité du climat des marchés financiers, la stagnation des économies avancées. S. B./APS