Le président de la Banque de développement local (BDL), Mohamed Krim, a annoncé depuis Ghardaïa, où il s'était réuni jeudi dernier avec les directeurs d'agences de la wilaya, que la BDL va faire l'objet d'une réorganisation à partir du mois de septembre prochain. Selon l'APS qui rapporte l'information, Mohamed Krim a indiqué que cela est devenu nécessaire car «la BDL doit s'adapter aux besoins de la clientèle et s'orienter vers les prestations modernes de paiement notamment la numérisation des opérations bancaires». Toujours selon la même source, le patron de la BDL a saisi l'opportunité de cette rencontre pour annoncer la réhabilitation des agences bancaires à l'échelle nationale pour répondre aux exigences de la clientèle avant de présenter un exposé succinct sur l'évolution de la BDL, dont le chiffre d'affaires, a-t-il dit, est passé de 16 milliards DA en 2014 à 36 milliards DA aujourd'hui. Parlant du développement et de la modernisation de la BDL, le P-dg a indiqué que son institution est appelée à être au diapason du défi économique pour encourager l'investissement national et accompagner les opérateurs économiques. Concernant ces derniers, Mohamed Krim a souligné, lors d'une rencontre avec des opérateurs et autres partenaires économiques locaux, que «la BDL se veut un outil pour la relance du développement et de l'investissement local, privé ou public, créateur de richesse et d'emplois à travers l'allégement des procédures d'accès aux crédits et le financement des projets porteurs dans différents secteurs économiques». Non sans rappeler à ses vis-à-vis que «le développement économique national ou local ne peut faire sans l'investissement dans les secteurs créateurs de richesse» et de leur précisé que «la BDL est au service des porteurs de projets et des investisseurs». M. Krim a, dans ce cadre, instruit le directeur régional de la Banque pour être à l'écoute des doléances et prendre en charge les besoins des clients de cette institution bancaire en ce qui concerne les crédits d'investissement et de soutenir après les projets porteurs dans différents secteurs (tourisme médical, thermalisme, agriculture, industrie). M. Krim a également écouté les doléances des opérateurs économiques de la région qui s'articulaient sur les prêts et crédits bancaires et la possibilité d'instaurer dans les plus bref délais, un système de «crédit islamique» sans intérêt pour l'investissement économique. Le patron de la BDL a toutefois reconnu que «la région de Ghardaïa regorge de potentialités ce qui lui confère une place stratégique dans l‘investissement privé et l'entreprenariat», et d'ajouter que la que la BDL reste au service des investisseurs potentiels de la région. Notons, et toujours d'après l'APS, que le P-dg de la BDL avait auparavant visité quelques entreprises privées dans la vallée du M'Zab avant de rencontrer à huit clos les directeurs et cadres des agences BDL de Laghouat et Ghardaïa, affiliées à la région de Ghardaïa. Il utile de rappeler enfin que le réseau de la BDL compte 18 directions régionales et 152 agences, gérant un portefeuille constitué à 20% d'institutions publiques, et à 80 % d'entreprises privées, dont 24 % de jeunes ayant monté des projets d'investissement via les dispositifs de soutien mis en place par l'Etat. Z. A./APS