En lieu et place de la démocratie annoncée l'Irak est rentré dans des cycles infernaux de violence infinie et n'arrive plus à trouver la clef pour s'en extirper. Comme si les occupants étrangers avaient cassé quelque chose dans la structure de ce pays avant de partir. L'Irak fait face à une violence endémique devenu banale. Une situation sécuritaire sanglante où les morts se comptent en centaines. Les impasses politiques et la violence religieuse rythment la vie de ce pays. Un pouvoir nébuleux, des velléités séparatistes dans plusieurs régions du pays, sur fond de guerre sectaire qui s'autoalimente indéfiniment. A la veille de l'invasion, les médias dominants et les responsables politiques occidentaux avaient poussé le mensonge jusqu'au bout. Ils avaient alarmé le monde sur le «danger» des armes de destruction massive, ces fameux ADM que dissimulerait le régime irakien En mars 2003 l'Irak subit une invasion d'une coalition menée par les Etats-Unis, sans mandat de l'ONU. Une agression et une occupation présentées alors, par la machine médiatique occidentale, comme l'arrivée de la «démocratie» et de la «liberté» en terre irakienne. Pour un peuple qui n'avait rien demandé. Aujourd'hui Saddam n'est plus là et le régime du Baath n'est qu'un lointain souvenir. Mais le pays des deux fleuves, jadis fleuron du monde arabe, présente l'image d'un Etat durablement déstabilisé. Le pays n'arrive plus à trouver sa voie. L'Irakien a laissé place au chiite, au sunnite et au kurde. En lieu et place de la démocratie annoncée le pays est rentré dans des cycles infernaux de violence infinie et n'arrive plus à trouver la clef pour s'en extirper. Comme si les occupants étrangers avaient cassé quelque chose dans la structure de ce pays avant de partir. L'Irak fait face à une violence endémique devenu banale. Une situation sécuritaire sanglante où les morts se comptent en centaines. Les impasses politiques et la violence religieuse rythment la vie en Irak. Un pouvoir nébuleux, des velléités séparatistes dans plusieurs régions du pays, sur fond de guerre sectaire qui s'autoalimente indéfiniment. L'exacerbation des clivages confessionnels demeure «l'héritage» légué par l'occupant. A la veille de l'invasion, les médias dominants et les responsables politiques occidentaux avaient poussé le mensonge jusqu'au bout. Ils avaient alarmé le monde sur le «danger» des armes de destruction massive, ces fameux ADM que dissimulerait le régime irakien. Aujourd'hui l'on sait que les véritables raisons de l'agression étaient autres. Alan Greenspan le patron de la Fédéral Reserve US a même reconnu dans ses mémoires que la guerre en Irak était largement une question de pétrole. Aujourd'hui les langues se délient. L'ancien vice-Premier ministre britannique John Prescott, réagissant à la publication du rapport, a déclaré qu'il pensait à présent, 13 ans après les faits, que la décision du Royaume-Uni d'envahir l'Irak était bien illégale. Prescott a à présent changé d'avis sur la légalité de cette guerre, critiquant la décision du gouvernement britannique de déclarer la guerre à l'Irak. «Je vivrai avec cette décision de déclarer la guerre et ses conséquences catastrophiques pour le restant de mes jours», a-t-il regretté. L'ancien ministre espagnol de la Défense, Federico Trillo, a déclaré que les informations sur les armes de destruction massive prétexte au pillage de l'Irak n'étaient «ni complètes ni exactes». Celui qui était le ministre espagnol de la Défense au sein du gouvernement de Jose Maria Aznar lors de la guerre a affirmé que les armes de destruction massive «n'étaient pas en Irak». Blair le menteur Aujourd'hui le rapport dit Chilcot étrille l'ex-Premier ministre travailliste Tony Blair sur sa décision d'engager le Royaume-Uni dans l'invasion de l'Irak en 2003. Et sa conclusion est sans appel : le Royaume-Uni a envahi l'Irak sans avoir épuisé les options pacifiques et sans préparation adéquate quant aux conséquences, a déclaré, John Chilcot, le président de la commission. Tony Blair s'était engagé à suivre aveuglement le président américain George Bush «quoi qu'il arrive», sans se questionner sur sa politique. «En mars 2003, il n'y avait pas de menace imminente de Saddam Hussein», a-t-il reconnu soulignant que le Conseil de sécurité des Nations unies soutenait la poursuite des contacts politiques. Le rapport a poussé les familles des soldats britanniques tués en Irak à fixer un ultimatum aux autorités, sous réserve de poursuites judiciaires. Réagissant avec un aplomb incroyable Blair a exprimé «sa tristesse, ses regrets et ses excuses». Les centaines de milliers de morts irakiens et la destruction de tout un pays ne susciteront aucune compassion de la part de ce responsable. Les impasses politiques, la violence religieuse et l'avènement de groupes extrémistes mutants rythment aujourd'hui la vie en Irak. Un pouvoir nébuleux, des velléités séparatistes dans plusieurs régions du pays, sur fond de guerre sectaire, et un groupe Daech qui impose sa loi dans de larges pans du territoire. Le tout qui s'autoalimente indéfiniment. Un «chef- d'œuvre» des puissances occidentales avec l'assistance de pouvoirs arabes. L'histoire le retiendra, pour justifier la guerre contre l'Irak, Tony Blair le menteur et ses services ont créé de toutes pièces des preuves de l'existence d'armes de destruction massive, pour avoir l'assentiment de leur opinion publique. L'ancien Premier ministre gratifié d'une désignation à la tête du «quartette», avait poussé le culot en regardant les Britanniques droit dans les yeux affirmant que Saddam Hussein menaçait la planète. Tony Blair avait menti insolemment et les documents et archives révélés aujourd'hui attestent froidement de cette vérité. Le matraquage des médias lorsqu'il s'est agide faire avaler des couleuvres aura ainsi été actif pour la destruction de l'Irak. Mais gageons que cela sera sans effets négatifs sur la carrière politique et la liberté de ces hommes politiques. Lorsqu'un responsable politique où un gouvernement ment aussi gravement sa crédibilité est logiquement discréditée pour longtemps. Or l'on sait désormais que ce qui s'applique à certains est loin de s'appliquer à d'autres. M. B.