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La Fed laisse ses taux inchangés
En dépit de signaux économiques favorables
Publié dans La Tribune le 30 - 07 - 2016

Les réunions de la Réserve fédérale (Fed) se suivent et se ressemblent. Mercredi 27 juillet, à l'issue d'une discussion de deux jours de son Comité de politique monétaire (FOMC), la Banque centrale américaine a choisi de ne pas modifier ses taux directeurs, qui évoluent dans une fourchette de 0,25% à 0,50%. Sept mois après avoir relevé le loyer de l'argent pour la première fois en dix ans, elle a de nouveau opté pour le statu quo.
Les réunions de la Réserve fédérale (Fed) se suivent et se ressemblent. Mercredi 27 juillet, à l'issue d'une discussion de deux jours de son Comité de politique monétaire (FOMC), la Banque centrale américaine a choisi de ne pas modifier ses taux directeurs, qui évoluent dans une fourchette de 0,25% à 0,50%. Sept mois après avoir relevé le loyer de l'argent pour la première fois en dix ans, elle a de nouveau opté pour le statu quo.
Motif : «Le marché du travail s'est renforcé et l'activité économique a progressé à un rythme modéré, note l'institution dans son communiqué. La politique monétaire restera accommodante pour soutenir de nouvelles améliorations du marché du travail et un retour à l'objectif de 2% d'inflation.»
La situation n'a pourtant pas grand-chose à voir avec celle qui précédait la réunion du 14 et 15 juin. «Les incertitudes étaient alors nombreuses, à commencer par l'issue du référendum britannique du 23 juin sur la sortie de l'Union européenne», rappelle Christophe Boucher, économiste à Paris-X-Nanterre. En outre, les dernières statistiques sur le marché du travail étaient mitigées : en dépit du bas taux de chômage (4,9%), l'économie américaine n'avait créé que 38 000 emplois en mai, contre près de 210 000 par mois en moyenne en 2015. Tout incitait donc à la prudence.
Le Brexit n'a pas déclenché d'onde de choc
Un mois après, l'horizon s'est considérablement éclairci. Les créations d'emplois ont rebondi en juin (+ 287 000). Dans la foulée, nombre d'indicateurs économiques se sont révélés meilleurs que prévu : en juin, les mises en chantier ont progressé de 4,8%, tandis que la production industrielle a rebondi de 0,6%, après avoir reculé de 0,3% en mai. Surtout, le Brexit n'a pas déclenché d'onde de choc sur les marchés. «Si l'on s'en tient au seul diagnostic conjoncturel, tout justifie une hausse des taux», analyse Alexandra Estiot, spécialiste des Etats-Unis à BNP Paribas.
La Fed prend d'ailleurs acte de ces améliorations dans son communiqué, plus positif que celui de juin. «Les risques à court terme sur les perspectives économiques ont diminué», souligne-t-elle. Un constat qui a surpris les observateurs. Si la banque centrale a malgré tout choisi d'attendre, c'est parce qu'elle estime que les marchés ne sont pas prêts. Du moins, pas suffisamment. «Elle veut éviter de les prendre par surprise», explique Mme Estiot. Et ce, afin de ne pas répéter le scénario de 1994, où la remontée des taux américains, que personne n'avait anticipée, provoqua un krach obligataire mondial…
Du reste, Janet Yellen, la présidente de la Fed, comme la majorité des membres du FOMC – à l'exception d'Esther George, de la Fed du Kansas, qui a voté contre le statu quo – ne sont pas pressés. L'inflation (+ 1% en juin) est encore loin de la cible de 2% de l'institution, tandis que l'évolution des salaires reste modérée. «Le sujet de la hausse des taux ne reviendra pas sur la table avant fin août», juge M. Boucher.
Prudence
Celle-ci interviendra-t-elle lors de la réunion du 20 et 21 septembre ? Le ton optimiste du communiqué peut le laisser croire. Le marché estime la probabilité à 30%. Mais il est plausible que la Fed attende plutôt que les élections présidentielles du 8 novembre soient passées avant de prendre une telle décision, afin de ne pas rajouter des troubles économiques à l'incertitude politique. Ce qui reporterait la hausse au 14 décembre.
Pour autant, faire preuve d'une telle prudence n'est pas forcément une stratégie sans risque. Certains économistes soulignent en effet que tôt au tard, la croissance américaine, qui a redémarré en 2010, s'essoufflera – en moyenne, un cycle économique dure six ans outre-Atlantique. S'il n'a pas relevé ses taux d'ici là, l'institut monétaire se retrouvera sans cartouche pour soutenir l'économie. Un argument que pour l'instant, Janet Yellen balaie d'un revers de manche. Selon elle, laisser la béquille monétaire plus longtemps que prévu est moins risqué que la retirer trop vite…
Pour en savoir plus, les investisseurs devront attendre la publication du compte rendu (les «minutes») de la réunion, le 17 août. Tous les yeux se tourneront ensuite vers Jackson Hole, au cœur des montagnes américaines du Wyoming. Comme tous les ans, les banquiers centraux s'y réuniront du 25 au 27 août pour débattre de la santé de l'économie mondiale.
M. C.
In lemonde.fr


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