Wall Street a fini sans grand changement jeudi, les investisseurs hésitant à s'engager à la veille de la publication des chiffres de l'emploi du mois de juillet. Wall Street a fini sans grand changement jeudi, les investisseurs hésitant à s'engager à la veille de la publication des chiffres de l'emploi du mois de juillet. L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a abandonné 2,95 points, soit 0,02%, à 18 352,05 et le Standard & Poor's-500, plus large, a grignoté 0,46 point ou 0,02% à 2 164,25. Le Nasdaq Composite a avancé un tout petit peu plus de 6,51 points (0,13%) à 5 166,25. La statistique toujours très suivie des créations d'emplois renseignera sur l'état de santé de l'économie américaine et apportera peut-être des indications sur le moment que choisira la Réserve fédérale pour relever ses taux. Les économistes interrogés par Reuters prévoient en moyenne 180 000 créations de postes, après les 287 000 annoncées pour juin, et un taux de chômage en baisse à 4,8% contre 4,9%. L'enquête ADP publiée mercredi a montré que les créations d'emplois dans le secteur privé avaient été supérieures de 9 000 aux attentes, mais avec un chiffre d'ensemble plus bas qu'en juin. Les inscriptions hebdomadaires au chômage, publiées jeudi, ont quant à elles augmenté alors qu'elles étaient attendues en baisse. «On a eu des indicateurs mitigés et aussi des résultats de sociétés mitigés, alors le marché manquait de catalyseur pour évoluer dans un sens ou un autre», rapporte Jack Ablin, directeur des investissements chez BMO Private Bank à Chicago. «Et puis comme il y a la statistique de l'emploi demain, les gens ont préféré garder leurs munitions au chaud.» «Aujourd'hui, on a eu une séance de consolidation avec peut-être quelques valeurs vendues avant les chiffres de demain», renchérit Tony Bedikian, chez Citizens Bank. «Il manque peut-être à la Fed encore un gros chiffre de l'emploi avant de dégainer.» La probabilité d'une hausse de taux est évaluée à seulement 12% en septembre mais elle passe à 38,5% en décembre, selon le baromètre FedWatch de CME Group. La Banque d'Angleterre (BoE) a pris la direction opposée jeudi en réduisant son taux directeur pour la première fois depuis 2009, conséquence du coup de frein de la croissance qui a suivi le vote du 23 juin en faveur du Brexit. Six des dix grands indices sectoriels S&P-500 ont fini en repli, le compartiment technologique signant la meilleure performance avec un gain de 0,49%. Le compartiment de l'énergie a cédé 0,15% en dépit de la poursuite du rebond des cours du pétrole, qui ont encore gagné plus de 2% à New York après leur hausse de 3% la veille. Aux technologiques, Facebook a progressé de 1,51%, apportant la plus forte contribution à la hausse du S&P et du Nasdaq. La plus forte progression du S&P-500 a été pour le fabricant de canettes Ball, qui s'est adjugé 12%, record à la clé, en réaction à des résultats trimestriels meilleurs que prévu. L'assureur Metlife, le site d'avis TripAdvisor et le groupe de presse Time Inc ont en revanche chuté de plus de 8% après leurs résultats qui ont déçu les investisseurs. A ce stade, 403 sociétés sur les 500 du S&P ont publié leurs résultats du deuxième trimestre et pour 70% d'entre elles ils ont été meilleurs que prévu, une proportion conforme à la moyenne des quatre trimestres précédents. Les bénéfices du deuxième trimestre sont maintenant attendus en repli de 2,8% au total, au lieu de la baisse de 4,5% qui était anticipée par les analystes le 1er juillet. Pour le troisième trimestre, les estimations ont cependant été réduites et le consensus donne à présent des bénéfices stables selon les données Thomson Reuters, au lieu de la progression de 2% qui était projetée en début de mois. Le réseau social professionnel LinkedIn, qui a accepté d'être racheté par Microsoft, le voyagiste en ligne Priceline.com et le groupe agro-alimentaire Kraft Heinz publiaient à leur tour après la clôture. Quelque 6,39 milliards de titres ont changé de mains durant la séance, à comparer à une moyenne de 6,59 milliards sur les vingt dernières journées. Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt américain à 10 ans a reculé à 1,484%, son plus bas niveau depuis trois jours, en réaction au plus bas record de 0,64% touché par son équivalent britannique, le Gilt, après les mesures accommodantes annoncées par la Banque d'Angleterre. «Les investisseurs se tournent vers les obligations US car elles ont un rendement plus élevé et aussi une devise plus stable et orientée à la hausse», note Jim Vogel, stratège taux chez FTN Financial à Memphis. Le dollar a atteint un plus haut de six jours face à l'euro et un pic de huit jours contre le sterling, dont la baisse de 1,4% a été la plus importante depuis un mois. Reuters