Le Fonds monétaire international (FMI) a émis, hier, 5 suggestions adressées à l'Algérie pour doper ses perspectives de croissance. Dans ce sens, le chef de mission du FMI pour l'Algérie, Jean François Dauphin, a estimé dans un entretien accordé au blog du FMI, que le pays a une «occasion exceptionnelle» pour passer à une croissance durable et réduire sa dépendance des hydrocarbures. Le Fonds monétaire international (FMI) a émis, hier, 5 suggestions adressées à l'Algérie pour doper ses perspectives de croissance. Dans ce sens, le chef de mission du FMI pour l'Algérie, Jean François Dauphin, a estimé dans un entretien accordé au blog du FMI, que le pays a une «occasion exceptionnelle» pour passer à une croissance durable et réduire sa dépendance des hydrocarbures. «Le pays (l'Algérie) a devant lui une occasion exceptionnelle de se concentrer sur la mise en œuvre de ces réformes essentielles et de refaçonner ainsi son économie sur un modèle plus pérenne», a souligné M. Dauphin estimant que l'Algérie pouvait «encore réduire sa dépendance à l'égard des recettes pétrolières et diversifier son économie». Pour ce faire, l'expert du FMI a énuméré une série de suggestions touchant aux différents créneaux de l'économie nationale. Il a recommandé, dans ce cadre, d'améliorer le climat des affaires en allégeant les lourdeurs bureaucratiques, renforcer la gouvernance économique, la transparence, et la concurrence, d'améliorer l'accès au financement et développer les marchés de capitaux, d'ouvrir l'économie aux échanges commerciaux et aux investissements étrangers. Il recommande aussi à l'Algérie d'améliorer le fonctionnement du marché du travail tout en assurant la protection appropriée des travailleurs, et garantir la bonne adéquation entre les qualifications assurées par les systèmes d'enseignement général et professionnel, et les compétences recherchées par les entreprises. Pour le représentant du FMI «les autorités (algériennes) sont parfaitement conscientes de la nécessité de cette évolution et ont très récemment adopté une stratégie pour recadrer le modèle de croissance du pays». Il a également assuré qu'au lendemain de la chute des prix du pétrole «les autorités ont commencé à mettre en œuvre un certain nombre de réformes, en instaurant notamment une diminution progressive des subventions énergétiques coûteuses et inéquitables, en améliorant le climat des affaires, et en adoptant un nouveau code des investissements. Revenant sur l'impact de la chute des cours de pétrole sur l'économie nationale, M. Dauphin a observé que l'Algérie avait réussi à absorber le choc pétrolier «grâce aux volants de sécurité en place sous forme d'épargne budgétaire, de réserves internationales et d'un faible niveau d'endettement». Dans son analyse, il a estimé que l'adaptation à ce choc était difficile, mais nécessaire et constituait une occasion de promouvoir un modèle de croissance plus pérenne. Dans ce sillage, cette adaptation, assure-t-il, devrait reposer sur deux piliers à savoir un «rééquilibrage budgétaire visant à rétablir la santé de l'économie en résorbant les déficits public et extérieur, et le deuxième consiste «en de vastes réformes structurelles qui contribuent à libérer le potentiel du secteur privé, à diversifier l'économie, et à favoriser durablement une plus forte croissance et davantage d'emplois ». S. B.