A quelques jours de la rentrée scolaire, prévue le 4 septembre prochain, des familles expriment leur inquiétude quant à la disponibilité des manuels scolaires, principalement ceux dits de deuxième génération. A la polémique sur le contenu de ces nouveaux livres qui feront leur apparition, dans un premier temps, dans les classes de première et deuxième année primaire, ainsi que la première année moyenne, s'ajoutent les rumeurs sur une mauvaise impression des premiers lots. Ce qui doit amener l'Onps (Office national des publications scolaires) à relancer l'impression en un temps record. Pendant des années, des parents d'élèves se plaignaient d'une pénurie du livre dans les établissements scolaires, due à la mauvaise distribution. Une distribution assurée principalement par l'Office, alors que pour l'impression le travail est fait en étroite collaboration avec des imprimeries privées, dont certaines n'apparaissent que pour assurer un travail conjoncturel avant de disparaître une fois le travail remis à qui de droit et le commerce fructifié. Des entreprises qui connaissent peu le métier. Ce qui explique les erreurs nombreuses dans l'impression. Beaucoup de choses ont été dites sur le fonctionnement de ces imprimeries étatiques et privées avant que les responsables de l'éducation nationale ne décident de sévir sur décision du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, la manne pétrolière aidant. Aujourd'hui, avec la réduction nette des recettes pétrolières et les attaques à répétition dont fait l'objet le secteur, il y a ce risque que l'anarchie qui règne autour affecte à nouveau le manuel scolaire. Dans un entretien à l'APS, le directeur de l'Onps, Ibrahim Atoui, a assuré de la disponibilité des manuels et à des prix «à la portée des familles». Selon ses dires, l'Onps s'est donnée pour mission d'imprimer 50 millions de manuels scolaires, dont 16 millions de ceux dits de deuxième génération. Le même responsable indiquera que «8 millions de nouveaux manuels sont destinés aux classes de première et deuxième année primaires, à raison de 4 manuels pour chaque matière : 2 manuels pour les cours et 2 manuels pour les activités». Pour les classes de première et deuxième années primaires, concernées par les «programmes de deuxième génération», le même responsable indiquera que «deux livres ont été élaborés. Le premier englobe les mathématiques et l'éducation scientifique et le deuxième la langue arabe, l'éducation islamique et l'éducation civique, en plus des deux livres d'activités et d'exercices». Il assurera également que «le nombre de pages des manuels de la première année avait été réduit à une moyenne de 464 pages au lieu de 670 pages, et de 736 pages à 528 pages pour les manuels de la deuxième année primaire». L'année prochaine, les programmes de deuxième génération concerneront les classes de troisième et quatrième année primaire. Un Salon national du manuel scolaire sera ouvert, du 31 août au 3 septembre prochains, à travers les 48 wilayas du pays. Par ailleurs, a assuré le premier responsable de l'Office, des librairies agréées sont mises à contribution dans cette opération de ventes de livres. Le nombre, cette année, est quelque peu réduit mais il devrait passer à 1 541 à la rentrée 2017/2018. Y. H.