Le commerce informel gagne, à nouveau, du terrain à Alger, malgré les nombreuses campagnes d'éradication lancées dans les différentes communes, en collaboration étroite avec les forces de sécurité. Selon les données publiées sur le site web de la direction du commerce de la wilaya d'Alger, le nombre des marchés informels est passé à 130 la dernière semaine du mois d'août, regroupant 3 952 intervenants. Et les propriétaires d'étalages ne sont pas le moins du monde inquiétés. Le commerce informel gagne, à nouveau, du terrain à Alger, malgré les nombreuses campagnes d'éradication lancées dans les différentes communes, en collaboration étroite avec les forces de sécurité. Selon les données publiées sur le site web de la direction du commerce de la wilaya d'Alger, le nombre des marchés informels est passé à 130 la dernière semaine du mois d'août, regroupant 3 952 intervenants. Et les propriétaires d'étalages ne sont pas le moins du monde inquiétés. Les mêmes données révèlent que la circonscription administrative de Chéraga est en tête du classement, avec 87 marchés informels. En 2013, leur nombre était de 21, avec 1 387 intervenants. C'est dire la croissance rapide du phénomène en quelques années seulement au vu et au su des autorités publiques, mais aussi des citoyens en grande partie favorables à l'existence de ces marchés. La raison est claire, c'est que beaucoup de familles, celles aux faibles revenues mais aussi d'autres qui tiennent à faire un maximum d'économies, s'approvisionnent en produits de base dans ces marchés. D'autres dénoncent la prolifération anarchique de ces commerces et le danger que cette activité représente parfois pour la santé et la sécurité des citoyens, mais sans pouvoir agir sur la situation. Le même bilan de la direction du commerce de la wilaya d'Alger indique que 56 commerces informels, dont 10 à Bab El Oued et 9 à Sidi M'hamed, ont été éradiqués durant les années précédentes mais ont refait leur apparition au grand bonheur des bourses moyennes. Les marchés informels à Alger, comme partout dans les grandes et petites villes du pays, ont, durant des années, constitué un problème réel pour les autorités locales qui promettaient de les éradiquer. Des campagnes dans ce sens ont été lancées occasionnellement mais ne duraient pas dans le temps et, surtout, elles sont très peu suivies de résultats sur le terrain. Comme susmentionné, des marchés disparaissent, mais réapparaissent après quelques semaines ou des mois. Récemment, les autorités de la wilaya d'Alger ont réaffirmé leur intention de débarrasser les deux localités de Jolie-Vue, dans la commune de Kouba, et El Hamiz, dans la commune de Dar El Beida, des deux marchés de gros. Ils perturbaient fortement la circulation au point de poser un grave problème de sécurité routière, sans compter les «dégâts» sur les riverains. Les autorités de wilaya d'Alger ont promis leur délocalisation mais l'opération traîne encore. Le marché t'nach, dans la commune de Belouizdad a changé de «look», selon les dires des habitants, mais pas tout à fait comme promis par les autorités communales et de wilaya, ainsi que la direction du commerce. Les trois avaient promis des étages supérieurs et des aménagements internes pour décider les marchands informels à exercer dans la légalité. Le projet n'a pas abouti, les commerçants ayant refusé, pour la plupart, d'installer leurs marchandises dans l'autre surface aménagée à quelques encablures de la bouche du métro d'El Hamma. Y. H.