La Turquie «devra prendre des mesures» à propos du pacte migratoire avec l'Union Européenne (UE) si la question de l'exemption de visas des citoyens turcs n'est pas réglée rapidement, a prévenu le ministre turc des Affaires européennes Omer Celik, en visite à Lisbonne. La Turquie «devra prendre des mesures» à propos du pacte migratoire avec l'Union Européenne (UE) si la question de l'exemption de visas des citoyens turcs n'est pas réglée rapidement, a prévenu le ministre turc des Affaires européennes Omer Celik, en visite à Lisbonne. «Nous voulons régler la question de l'exemption de visas le plus rapidement possible, faute de quoi la Turquie devra prendre des mesures par rapport au processus de réadmission» des réfugiés, a affirmé le chef de la diplomatie turc devant la presse après une rencontre avec le ministre portugais des Affaires étrangères Augusto Santos Silva. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait menacé en août de faire échouer le pacte migratoire si l'exemption de visas n'était pas garantie aux Turcs, alors que c'est l'une des clauses de l'accord signé le 18 mars entre l'Union européenne et Ankara pour endiguer le flux de réfugiés vers l'Europe. Bruxelles conditionne l'exemption de visa à une modification des lois antiterroristes turques, jugées liberticides. «Comment est-il possible de modifier la loi antiterroriste (...) alors que nous sommes en train de défendre l'UE», a réagit M. Celik qui a appelé l'Europe à verser rapidement le milliard d'euros manquant sur les trois milliards promis dans le cadre de cet accord. «La Turquie accueille en ce moment trois millions de réfugiés venus de Syrie, ce qui représente une dépense de 25 milliards d'euros», a-t-il souligné. «Il est nécessaire de créer de nouveaux mécanismes, de nouveaux instruments car la crise peut s'aggraver, la situation en Syrie est très instable», a-t-il poursuivi, avant de critiquer «les nombreux pays» européens qui «n'ont pas accepté d'accueillir des réfugiés». Le ministre turc a réitéré la volonté de l'Etat turc de poursuivre les négociations d'adhésion de son pays à l'UE et notamment à ouvrir les chapitres 23 et 24, qui couvrent les domaines des droits fondamentaux et de la justice. R. I