Le programme «Nous sommes à l'écoute» (numéro vert 33-30) a reçu durant la première quinzaine de ce mois de septembre près de 5 000 appels téléphoniques d'enfants victimes de violences, de problèmes psychologiques et sociaux et de leurs familles. Le programme «Nous sommes à l'écoute» (numéro vert 33-30) a reçu durant la première quinzaine de ce mois de septembre près de 5 000 appels téléphoniques d'enfants victimes de violences, de problèmes psychologiques et sociaux et de leurs familles. L'information a été donnée par réseau Nada de défense des droits de l'enfant qui a précisé, cité par l'APS, que depuis le début du mois de septembre une moyenne de 300 appels par jour a été enregistrée sur le numéro vert dédié aux enfants et à leurs familles, pour demander un conseil psychologique ou juridique. Selon la coordinatrice du programme, la psychologue Inès Mekkaoui, toutes les communications se rapportent aux problèmes de scolarisation des enfants de familles décomposées, à la garde de l'enfant et aux transferts d'un établissement à un autre, outre les problèmes liés à l'abus sexuel encore «tabou». Elle a indiqué dans ce cadre que l'été est en général une période calme bien que la ligne reste opérationnelle 8 heures par jour et que 10 psychologues et 5 conseillers juridiques sont mobilisés de 8h du matin à 4h de l'après-midi. Mme Mekkaoui a souligné, en outre, que le programme «Nous sommes à l'écoute» avait enregistré une hausse des appels sur le numéro gratuit provenant des différentes wilayas du pays, expliquant que les algérois préfèrent se déplacer au siège du réseau à Didouche-Mourad pour rencontrer des spécialistes sur place. Selon l'interlocutrice, les principaux problèmes posés par les enfants sont des problèmes familiaux dus au divorce, et des mères célibataires qui cherchent à prouver la filiation de leurs enfants au moment de leur scolarisation. Par ailleurs, la coordinatrice du programme a affirmé que la violence scolaire reste en tête de la liste des cas enregistrés au niveau du réseau et que «l'instabilité» est toujours à l'origine de ce phénomène qui revient chaque année. Mme Mekkaoui a ajouté dans ce cadre que le numéro vert a démontré son efficacité en temps que trait d'union entre le citoyen et les institutions compétentes chargées de suivre ces affaires. La majorité de ces appels se rapportent aux abus sexuels contre les enfants et à leur exploitation dans des réseaux criminels et de prostitution. En 2015, a-t-elle souligné, le programme a reçu plus de 18 000 appels téléphoniques contre 16 000 en 2014, dont la majorité se rapportait aux abus sexuels, suivis des conflits familiaux, la garde de l'enfant, la maltraitance physique et psychologique contre les enfants et leur implication dans des réseaux de prostitution et de crime. Le numéro vert gratuit pour la protection des enfants des différentes formes d'exploitation et d'abus a été lancé en 2008 par le réseau Nada, en collaboration avec le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, l'Unicef, la Direction générale de la sûreté nationale et le réseau Wassila pour la défense des droits de la femme. R. N./APS