L'Union européenne et le Japon devraient parvenir à un accord de libre échange d'ici la fin de l'année, a déclaré hier le vice-président de la Commission européenne Jyrki Katainen, en visite à Tokyo. L'Union européenne et le Japon devraient parvenir à un accord de libre échange d'ici la fin de l'année, a déclaré hier le vice-président de la Commission européenne Jyrki Katainen, en visite à Tokyo. «Nous sommes prêts à entrer très prochainement dans la dernière phase», a-t-il dit avant un nouveau cycle de négociations prévu la semaine prochaine à Bruxelles. «A notre avis, il serait possible de conclure les négociations d'ici la fin de l'année», a-t-il estimé, au sujet des discussions lancées en mars 2013 et dont le dernier round a eu lieu en avril à Tokyo. «Le Premier ministre (Shinzo) Abe et le président (de la Commission Jean-Claude) Juncker se sont accordés» pour parvenir à cet objectif, a-t-il insisté au cours d'un point de presse à Tokyo. «Nous avons à présent besoin de volonté politique» pour faire face «aux intérêts sectoriels» qui «ne sont pas toujours arbitrés de la meilleure manière possible», a-t-il ajouté en citant notamment les domaines des indications géographiques protégées, des produits agricoles, des transports, des commandes publiques, des services, des barrières non tarifaires. «Techniquement, je pense que nous sommes plus proches d'un accord» avec le Japon qu'avec les Etats-Unis, a estimé M. Katainen. «La situation est plus claire». Négocié depuis mi-2013 par le gouvernement américain et la Commission européenne, l'accord TTIP (Transatlantic Trade Investment Partnership, également connu sous un autre acronyme anglais, Tafta), est largement décrié en Europe. Ses détracteurs craignent, outre une remise en cause des normes sociales, sanitaires et environnementales européennes, la création d'un mécanisme d'arbitrage parallèle pour les investisseurs étrangers qui viendrait affaiblir le pouvoir des autorités publiques face aux grandes entreprises. «Beaucoup trouvent plus difficile que par le passé d'accepter des accords de libre échange car ils pensent que la croissance du commerce s'accompagnera d'une aggravation des inégalités», a déclaré le responsable européen en évoquant une «tendance mondiale» à la méfiance envers les ententes commerciales. «Notre vision est que plus il y a de commerce, plus il y a de richesses à distribuer», a-t-il affirmé. Un autre accord, l'accord de libre-échange transpacifique (TPP), qui rassemble 12 pays d'Asie-Pacifique (à l'exception notable de la Chine) et représente près de 40% de l'économie mondiale, doit encore être ratifié par le Congrès américain. APS