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Energies renouvelables, une priorité pour diversifier le mix énergétique en Algérie Un programme national de développement des EnR est en cours de réalisation
L'Algérie s'engage avec détermination sur la voie des énergies renouvelables afin d'apporter des solutions globales et durables aux défis environnementaux et aux problématiques de préservation des ressources énergétiques d'origine fossile. Ce choix stratégique est motivé par l'immense potentiel en énergie solaire. Cette énergie constitue l'axe majeur du programme qui consacre au solaire thermique et au solaire photovoltaïque une part essentielle. Le solaire devrait atteindre d'ici 2030 plus de 37% de la production nationale d'électricité. L'Algérie s'engage avec détermination sur la voie des énergies renouvelables afin d'apporter des solutions globales et durables aux défis environnementaux et aux problématiques de préservation des ressources énergétiques d'origine fossile. Ce choix stratégique est motivé par l'immense potentiel en énergie solaire. Cette énergie constitue l'axe majeur du programme qui consacre au solaire thermique et au solaire photovoltaïque une part essentielle. Le solaire devrait atteindre d'ici 2030 plus de 37% de la production nationale d'électricité. A ce propos, il y a lieu de souligner que le développement des énergies renouvelables est l'un des thèmes retenus par le 15e Forum international de l'énergie prévu demain et après-demain à Alger. Il sera sûrement question du programme national de développement des énergies renouvelables, adopté en mai 2015 par un Conseil des ministres. Ce programme prévoit une production d'ici à 2030 de 22 GW d'électricité de sources renouvelables destinée au marché intérieur, en plus de 10 GW supplémentaires à exporter. Le déploiement à plus grande échelle du photovoltaïque et de l'éolien sera accompagné, à moyen terme, de la production d'énergie à partir du solaire thermique, ainsi que l'intégration de la cogénération, de la biomasse et de la géothermie. Ainsi, l'énergie de sources renouvelables devrait représenter 27% de la production globale d'électricité en 2030 et le double de la capacité actuelle du parc national de production d'électricité. Ce qui permettra une réduction de plus de 9% de la consommation d'énergie fossile à l'horizon 2030. Pour atteindre les objectifs fixés, le président Abdelaziz Bouteflika avait réaffirmé, en février dernier, l'engagement de l'Etat de poursuivre la mise en œuvre de ce programme en le plaçant au rang de «priorité nationale». A cet effet, le président Bouteflika avait donné, lors d'un Conseil restreint consacré à la politique nationale dans le domaine du gaz, des directives pour la poursuite et la dynamisation de ce programme. Ce dernier prévoit de réaliser une économie de prés de 300 milliards de m3 de gaz sur la période allant de 2021 à 2030, qui seront orientés vers l'exportation et rapporteront à l'Etat d'importants revenus supplémentaires. Des investissements de l'ordre de 120 milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre cet objectif. En outre, jusqu'à 300 000 postes d'emplois directs et indirects devraient être générés à la faveur de la mise en œuvre de ce programme. En 2015, 14 centrales électriques photovoltaïques totalisant une capacité installée de 268 mégawatts (MW) ont été mises en service dans les Hauts-Plateaux et le sud du pays, pour un coût global de 70 milliards de dinars, alors que chacune de ces centrales a permis de créer au moins 250 emplois. Elles s'ajoutent ainsi à l'unité hybride de Hassi R'mel (150 MW) mise en service en 2011, et à la ferme éolienne d'Adrar (10 MW) ainsi qu'à la centrale solaire expérimentale de Ghardaïa (1,1 MW) qui avaient été réceptionnées en juillet 2014. Il y a lieu de rappeler que les capacités en énergies renouvelables seront installées selon les spécificités des régions. Dans les régions du Sud, compte tenu de la disponibilité des espaces et de l'important potentiel solaire et éolien qui privilégie ces régions, il sera question d'hybridation des centrales existantes fonctionnant au diesel, contribuant ainsi à la réduction de la consommation des combustibles fossiles. Il est également prévu l'électrification des sites épars qui ne peuvent être alimentés par le réseau conventionnel. Dans les régions du littoral, et ce, selon la disponibilité des assiettes de terrain, il sera question d'exploitation de tous les espaces possibles tels que les toitures et terrasses des bâtiments et autres espaces non utilisés. Conformément à la règlementation en vigueur, la réalisation du programme est ouverte aux investisseurs publics et privés nationaux et étrangers. La mise en œuvre de ce programme bénéficie de l'apport substantiel et multiforme de l'Etat qui intervient notamment à travers le Fonds national des énergies renouvelables et cogénération (Fnerc), alimenté par un prélèvement de 1% de la redevance pétrolière. Un mécanisme d'encouragement basé sur les tarifs d'achats garantis est mis en place par la réglementation. Ainsi, le producteur d'énergie renouvelable bénéficie de tarifs d'achats qui sont garantis pour une durée de 20 ans pour les installations en photovoltaïque et en éolien. Les filières ne bénéficiant pas des tarifs d'achat garantis seront financées par le Fnerc, à hauteur de 50 à 90% du coût d'investissement, selon la technologie et la filière retenues. Les retombées de ce programme seront très significatives en termes de création d'emplois, d'industrialisation, de développement technologique et d'acquisition de savoir-faire, contribuant ainsi à la croissance et à la modernisation économique du pays ainsi qu'à la préservation de l'environnement. Notons enfin que le sud algérien constitue la principale charnière du programme national de développement des énergies renouvelables sur lequel l'Algérie mise pour diversifier son mix énergétique. Avec un ensoleillement annuel moyen évalué à 2 000 heures et un territoire composé à 86% de désert saharien, la puissance solaire de l'Algérie est estimée à environ 2 650 KWh/m2/an dans le Sud, ce qui correspond à une capacité électrique 8 fois supérieure aux réserves de gaz naturel du pays, et au plus grand champ solaire du monde. Selon les pronostics, l'Algérie est en mesure de mener à terme ce projet d'envergure pour produire d'ici à 2030 plus d'un tiers des besoins du pays en électricité à partir de sources renouvelables. Le gouvernement est décidé de diversifier le bouquet énergétique du pays en optant pour l'énergie solaire malgré ses coûts très élevés qui oscillent entre 10 à 12 DA/kilowattheure (kWh) contre 2,5 DA/kWh pour l'électricité produite à partir du gaz. H. Y./APS