Il y a deux mois, était évoquée dans les colonnes de La Tribune une vaste opération de réhabilitation de quartiers dans la ville du Khroub. Se retrouvaient prioritaires dans ce projet, celle (réhabilitation) des cités 1013 et 1039 parmi les plus éprouvées par l'usure et l'érosion compte tenu de leur âge d'une part et surtout du délaissement de leur entretien par les pouvoirs publics locaux depuis plus de 35 ans. Il y a deux mois, était évoquée dans les colonnes de La Tribune une vaste opération de réhabilitation de quartiers dans la ville du Khroub. Se retrouvaient prioritaires dans ce projet, celle (réhabilitation) des cités 1013 et 1039 parmi les plus éprouvées par l'usure et l'érosion compte tenu de leur âge d'une part et surtout du délaissement de leur entretien par les pouvoirs publics locaux depuis plus de 35 ans. Ceci étant, le programme engagé par la commune s'annonçait ambitieux et avait surtout pour objectif de redonner une apparence humaine aux lieux. 54 millions de dinars, c'est la cagnotte mise de côté pour matérialiser l'opération nous avait déclaré à la fin du mois de juillet dernier, qui avait évoqué alors un «réaménagement intégral des lieux, avec une reprise de l'environnement immédiat des immeubles par la réalisation d'espaces verts, de voies de circulation piétonne, de parkings, de placettes et forcément de toutes les annexes d'accompagnement dédiées aux enfants, aux jeunes et les familles». Le chantier est rapidement installé, doté d'engins, sauf que les acteurs essentiels, c'est-à-dire maçons et autres ouvriers brillaient par leur absence à chaque jour qui passait, même si dans l'immédiat l'opération était aux gros travaux dévolus aux engins. Mais à mesure que passait le temps, la séquence restait pratiquement la même, autrement dit des véhicules industriels qui ronronnaient quelques heures la journée, raclant et aplanissant le sol, l'arrosant parfois et ensuite retour au stationnement des engins. Nous avons posé la question à l'entrepreneur engagé sur le projet et il semblerait que si son entreprise a entamé les travaux, c'était pour gagner du temps dans la mesure où les documents réglementaires n'étaient pas encore prêts. Par document prêts, il y a lieu de comprendre marché, ce qui est tout de même grave puisque nous saurons qu'ils n'avaient même pas été encore signés et donc avalisés par une délibération de l'assemblée élue et que donc aucun ordre de service, document pourtant essentiel dans la procédure, n'avait été encore remis à l'entrepreneur. Ce qui n'avait pas empêché celui-ci de lancer les travaux précédemment évoqués afin de «gagner du temps», nous avait-il déclaré. Or, au jour d'aujourd'hui, la situation est du pareil au même et les propos de l'entrepreneur n'ont pas changé d'un iota puisqu'il nous a affirmé, mercredi dernier, que «les marchés n'étaient toujours pas signé et qu'aucun ordre de service ne leur a été remis». Une situation qui le place en porte-à-faux par rapport aux relations et engagements de l'entreprise vis-à-vis de ses autres contractants et fournisseurs, en plus évidemment des salaires du personnel sur place et de la réquisition d'équipements mobiles (engins) qui ne fonctionnent qu'à l'avenant. Toutes nos tentatives d'obtenir une information auprès du directeur technique des services communaux, du vice-président es qualité sont restées vaines. Toutefois, nous saurons par tierce personne que R. Laïd, le directeur technique, aurait des problèmes de santé que certains prêteraient à un surmenage. Quoiqu'il en soit, l'entrepreneur dira : «Personnellement, nous craignons l'arrivée du mauvais temps et donc autant de tracas qui feront que les travaux vont être ralenties et parfois carrément suspendues.» Et le plus surprenant serait que parce qu'entamé le projet de la cité des 1039-Logements est désormais irréversible, celui des 1013-Logements serait tout bonnement renvoyé aux calendes grecques. Certainement en raison d'une austérité que n'avouent pas les responsables de la commune et qui justifient quelque part leur réticence à répondre à nos tentatives de contact. En fait, l'enveloppe financière consacrée à l'aménagement de la cité des 1013-Logements n'est pourtant pas énorme, il s'agit en effet à peine de 25 millions de dinars. Ce qui est roupie de sansonnet dans un tel chapitre. A. L.