Le ministère de la Solidarité nationale lance une nouvelle formule pour la prise en charge des personnes âgées. Désormais, les maisons de vieillesse élargissent leurs prestations dédiées aux séniors. Le ministère de la Solidarité nationale lance une nouvelle formule pour la prise en charge des personnes âgées. Désormais, les maisons de vieillesse élargissent leurs prestations dédiées aux séniors. Cette nouvelle formule, «Accueil de jour», est une sorte de «crèche pour personnes âgées», résume Malika Moussaoui, directrice au ministère de la Solidarité, en précisant que ce service est destiné particulièrement aux «familles qui travaillent à l'extérieur et qui ne peuvent pas s'occuper de personnes âgées durant la journée». Au lieu de chercher des gardes-malades, ces familles peuvent confier leurs séniors aux centres où ils «peuvent passer la journée et bénéficier d'un accompagnement psychologique, d'un suivi médical et d'activités de divertissement», explique la responsable du ministère sur les ondes de la radio Chaîne 3. Cinquante-huit centres de jour équipés de tous le matériel en relation avec la gériatrie et la gérontologie sont répartis à travers le territoire national. Le ministère rassure qu'un personnel qualifié a été formé et mobilisé pour accueillir comme il se doit cette frange de la population parfois vulnérable parce que non reconnue à sa juste valeur. Il y a lieu de rappeler qu'il ne s'agit pas là de la première mesure prise en faveur de cette catégorie, puisque les personnes âgées bénéficient d'œuvres sociales, d'accompagnement psychologique et sanitaire à domicile depuis la publication d'un décret exécutif définissant les mesures de prise en charge de cette catégorie. Cette aide intervient en application des dispositions des articles 21 et 23 de la loi N° 10-12, du 29 décembre 2010, relative à la protection des personnes âgées. L'article 21 stipule que «les personnes âgées dépendantes démunies bénéficient d'une prise en charge particulière, notamment en matière de soins, d'acquisition d'équipements spécifiques, d'appareillages et, le cas échéant d'accompagnement adéquat». L'article 23 de la loi stipule que «l'Etat œuvre pour le maintien des personnes âgées dans leur milieu familial et/ou à leur domicile à travers des mesures permettant une offre de prise en charge globale intégrant à la fois les soins, les équipements spécifiques, l'aide à domicile, l'aide-ménagère et les prestations nécessaires susceptibles de répondre à leurs besoins. Elles ont droit à un accompagnement adéquat à leur état physique et mental». Le ministère a effectué un bilan sur la situation des personnes âgées au niveau de plusieurs communes à forte densité de population, qui a permis d'enregistrer plus de 8 000 personnes âgées démunies et dépendantes au niveau national. Outre l'accès aux aides et accompagnement à domicile, la prise en charge spéciale des personnes âgées démunies et dépendantes assure des soins et des équipements spéciaux adaptés à leur état de santé et aptitudes physiques en offrant un minimum d'indépendance pour les aider à dépasser leur handicap. Ces aides, adaptées à l'état de santé des personnes âgées et assurées par des spécialistes dans les domaines social, psychologique et sanitaire, s'inscrivent dans le cadre des démarches de l'Etat visant à assurer la protection des personnes âgées et à préserver leur dignité à domicile. Rappelons enfin que le ministère avait lancé en 2015 une expérience pilote sur cette aide à Tizi Ouzou, Médéa, Oran et Annaba pour examiner les moyens de sa mise en œuvre. Plus de 900 personnes ont bénéficié de cette opération, pour laquelle des assistants sociaux et des médecins activant dans des établissements spécialisés relevant du secteur et des cellules de proximité de l'Agence de développement sociale, réparties sur les différentes communes, ont été mobilisés avec la collaboration d'associations spécialisées dans l'accompagnement familial. H. Y.