Comme chaque année, les services du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière lancent une campagne de vaccination contre la grippe saisonnière. La saison 2016-2017 débutera officiellement le 16 octobre prochain. Selon la direction de la prévention et de la promotion de la santé auprès du département ministériel, dont les propos ont été repris hier par l'APS, une quantité de 2,5 millions de doses est mise à la disposition de l'Institut Pasteur, chargé de la répartir entre les centres de vaccination et les officines pharmaceutiques. «Conformément aux recommandations du comité d'experts du ministère, 2,5 millions de doses ont été acquises et mises à la disposition des centres vaccinateurs habituels des établissements de santé où le vaccin est administré gratuitement, ainsi que les officines où le vaccin est remboursé par la Sécurité sociale pour les personnes âgées et les malades chroniques», a indiqué le département ministériel, ajoutant que «concernant le suivi de la situation épidémiologique de la grippe, le ministère a mis en place un réseau de contrôle des maladies transmissibles supervisé par l'Institut national de la santé publique et le laboratoire de référence relevant de l'institut Pasteur pour l'examen du virus grippal en Algérie». Par ailleurs, il est clair que la vaccination n'est pas obligatoire bien que les médecins la recommandent pour prévenir les complications. Il est toutefois nécessaire, pour ne pas dire indispensable, dans certains cas. «Les personnes éligibles à la vaccination sont celles exposées au risque de complications, notamment les personnes âgées de 65 ans et plus, les adultes et les enfants présentant une pathologie chronique, les cardiopathies, les affections pulmonaires chroniques, les affections métaboliques (diabète, obésité...), rénales, les malades présentant le syndrome d'immunodéficience acquise, les femmes enceintes, les professionnels de la santé et les pèlerins», a tenu à rappeler le ministère de la Santé. Selon la même source, «le vaccin antigrippal constitue le meilleur moyen de protéger ces catégories à risque contre les complications de la grippe saisonnière et permet de réduire le taux de morbidité liée à cette affection. Les données de surveillance pharmacologique démontrent que ce produit ne présente aucun effet secondaire hormis une rougeur ou une douleur localisée à l'endroit d'administration la douleur». Et de poursuivre : «Le vaccin ne protège pas toutefois contre les symptômes grippaux provoqués par d'autres virus affectant le système respiratoire.» Ce qui explique la survenue de cas de grippe même chez des personnes qui ont bénéficié de ce vaccin. Et dans certains cas, les services de santé font état de grippe sévère. Selon le département ministériel, reprenant les données de la saison 2015-2016, il y a eu 151 cas de grippe sévère admis à l'hôpital, soit 32% de l'ensemble d'un échantillon estimé à 534 personnes. D'autres rejettent le vaccin parce qu'ils considèrent qu'il a un impact sur le système immunitaire qu'il fragilise. Un avis que partagent beaucoup. Bon ou mauvais, le vaccin sera disponible dans les pharmacies à partir du 16 octobre prochain. Le sera-t-il en quantités suffisantes? Attendons pour voir. A rappeler, à ce propos, que chaque année, des perturbations dans la distribution du vaccin sont signalées à travers le pays. L'insuffisance des doses lors de certaines campagnes a poussé, parfois, le ministère à prolonger la durée de vaccination. K. M.